Rincón del lector Francés B2.1/B2.2

madame.lefigaro.fr-La journée type dune mère en 1968 versus en 2018

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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A robot holds an apple in the "Future food district" at the Universal Exposition, EXPO2015, in Milan, on May 2, 2015. The opening of EXPO2O15 was marred on May 1 by violent clashes between police and dozens of militants opposed to Milan's hosting of the world fair. Thousands of visitors poured into the specially created Expo site on the edge of Milan. After months of concern about delays, partly linked to a corruption scandal that hit the organisation last year, it appeared most of the key construction work for the Expo had been finished in the nick of time. AFP PHOTO / OLIVIER MORIN

Expo universelle : à Milan, l’avenir est au supermarché «connecté»

Par Sciences et Avenir avec AFP

Soulever un paquet de biscuits du rayon pour qu’un affichage lumineux renseigne sur son origine, sa valeur nutritionnelle, ses allergènes et son empreinte carbone. A l’Expo universelle de Milan, l’avenir alimentaire se joue sur l’information du consommateur.

Le « Future Food District » présente au public les possibles scénarios qui pourraient naître de l’introduction massive des nouvelles technologies à tous les

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Le supermarché de demain s’appuiera sur les nouvelles technologies électroniques pour (re)connecter le cuisinier et les consommateurs aux producteurs, pour le Turinois Carlo Ratti, concepteur de ce #Future Food District (#FFF, sur l’alimentation de l’avenir). Et cela afin de les informer de la façon la plus précise possible sur le contenu de leur assiette.

Le « Future Food District » (en français, le district de la nourriture du futur) présente au public les possibles scénarios qui pourraient naître de l’introduction massive des nouvelles technologies à tous les stades de la filière alimentaire.

La chaîne alimentaire s’est complexifiée au cours du XXe siècle, remarque M. Ratti, directeur de recherche au célèbre Massachusetts Institute of Technology (MIT). «La chaîne de production et de distribution était plus claire et le consommateur mieux informé sur ce qu’il consommait par le passé«. Et, même si les circuits courts sont devenus une vraie tendance (vente directe à la ferme, sur les marchés ou via internet), l’essentiel des échanges alimentaires passe par le commerce spécialisé.

LIREMILAN 2015: 145 pays réunis sur l’alimentation de demain

Supprimer les nombreuses barrières entre consommateur et producteur

Les nouvelles technologies «doivent nous reconnecter au monde réel et nous donner les clés pour l’interpréter et l’enrichir«, estime M. Ratti. Elles permettront surtout de «supprimer les nombreuses barrières entre consommateur et producteur«, alors que l’industrie agroalimentaire est considérée comme l’une des plus opaques de toutes.

Carlo Ratti a mis au cœur de son dispositif un supermarché interactif, où le visiteur peut réellement faire ses courses, quitte à se faire envoyer son panier par UPS. Entre les travées, Andrea Galanti, l’architecte du projet, observe les clients flâner dans le silence, sans musique ni réclame. «Aujourd’hui, quand on rentre dans un supermarché on essaye d’en sortir le plus vite possible. On attrape les produits, on court aux caisses et on s’empresse de partir. Sans même lire les étiquettes ou les informations sur le produit, car l’espace est très peu hospitalier!«, relève-t-il. L’avenir, ce sont des espaces interactifs «à taille humaine. Des lieux qu’on peut modeler selon les exigences«, explique-t-il. Ici, souler un yaourt au lait de chèvre permet de s’enquérir de la présence d’allergènes et du prix au litre.

Seul le rayon «nourritures du futur» est exclu de la vente: strictement expérimental, il présente des sachets de sauterelles au sel et des méduses sous blister.

COOP. Carlo Ratti s’est associé au réseau des «Coop», les coopératives de consommateurs, puissantes en Italie avec 8 millions d’adhérents. «On ne produit rien, mais on se regroupe pour acheter ensemble, négocier les prix auprès des grandes marques de produits de base«, explique William Scovino, représentant de la grande Coop Lombardia (la région de Milan). Pour les produits vendus sous ses marques propres, le réseau contacte et sélectionne les producteurs, établit son cahier des charges et définit le prix. «Si on doit changer de fournisseur, les adhérents sont réunis et on goûte ensemble pour choisir«, souligne Matteo de Capitoni, volontaire de Coop Lombardia. «Les consommateurs des Coop sont déjà engagés dans une démarche de partage de leurs besoins communs, de leurs principes et de leurs valeurs», relève William Scovino. Et selon le #FFF, on compte 70 millions d’adhérents dans le monde.

 

Niveau avancé. 22/05/2015. http://www.sciencesetavenir.fr/nutrition/

 

 

                                                 Êtes-vous un gourou de l’armoire ?

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Armoire : meuble meublant haut et fermé, généralement en bois fruitier, disposant ou non d’étagères et de tiroirs intérieurs, servant à ranger le linge, les vêtements, les draps et jusqu’aux provisions sèches en passant par la vaisselle et la pharmacie, vu que l’armoire, ça sert à tout. Tellement à tout qu’elle a quasiment disparu de l’ameublement moderne, remplacée par le placard, berk, la penderie, bouh, le dressing, mieux, ou le module systémique à portes miroir coulissantes qui coûte un rein. Ceci pour qui aspire encore à une forme d’invisibilité de ses effets, plus ou moins biens rangés, pliés, repassés. Sinon, c’est le portant de show-room recouvert d’un drap, genre fantôme à roulettes, et les cageots empilés pour les pulls Uniqlo en paille de polyester.

Réelle ou virtuelle, belle ou moche, l’armoire est hélas devenue un emplâtre décoratif dans le logis contemporain. Soit on se la traîne en héritage – mamiline y rangeait ses gaines, et avant elle sa mamiline y serrait ses culottes percées brodées au chiffre, soit on a crisé deux mois chez Ikea devant le modèlePax, défini par les mangeurs de boulettes de cerf avarié comme « armoire pour chemisiers, pulls et écharpes ». Un truc de filles donc, genre Anne Parillaud maillée pleine pub Woolite 1980’s. Et pour le reste, ar/rangez-vous. Sinon, se décider pour la seule armoire décente possible : celle contenant le ratelier à souliers, si solide qu’on peinera à faire tenir plus d’une semaine deux paires de Weston avec embauchoirs avant qu’elle ne s’écroule.

Tout ça pour dire que nous voilà au seuil d’un acte nécessaire, réclamé par la saison et considéré comme la corvée d’entre les corvées : le changement d’armoire. Non pas le meuble, mais son contenu. Zapper l’hiver pour l’été en devant tenir compte que yapud’saison et que l’été, à Paris, depuis cinq ans, dure à peine plus que dans le Jura : cinq semaines aléatoires en mai et octobre. Ce qui exige une prévision vestimentaire totalement schizophrène où l’armoire d’été devra contenir quelques cachemires, vestes, pulls à capuche et autres accessoires « chauds » en même temps que sa garde-robe estivale. Ce qui n’arrange personne, pas plus la femme de ménage qui repasse (mal) que le teinturier exaspéré. Et sans oublier la naphtaline ou les boules de camphre. Après la corvée : la torture ou les mites.

Confronté à une telle situation, l’individu moderne possède peu de ressources.

La première consiste à faire sienne la formule délectable d’Alphonse Allais : «ne remets jamais à demain ce que tu peux faire après-demain », condensé triomphal de la procrastination légitimée par la météo en yoyo qui passe des seins de glace à la canicule en une demi-journée.

La seconde serait de tout vider en poussant des cris de Rahan, genre tabula rasama fille, fonce, jette-tout, nouvelle vie, nouvelle armoire. Facile à dire, facile à faire, nonobstant deux hics : écouler le stock d’hiver sans faire croire qu’on déménage à la cloche de bois et faire le tri. Bien tentant, avec réflexe de Pavlov à la clé (de l’armoire) : ah, ça, non je garde ; ah j’avais oublié que j’avais ça ; ah, c’est tout neuf jamais mis. Résultat : Rahan rentre piteux dans sa hutte et remet tout dans l’armoire, pour une fois, pas longtemps, presque bien rangée. Et pas une place pour l’été qui restera entassé dans une soupente, plus chiffonné qu’une vieille pomme dans un grenier normand.

La troisième équivaut à transvaser l’hiver avec l’été comme si on était James Bond. En effet, certains, très bien équipés, se sont inspirés des méthodes des pressings avec portants basculants. Un levier et zou!, la laine froide monte au plafond, le lin froissé descend du ciel. Il faut de la place, une certaine appétence pour la mécanique et pour la domotique et un sens de la logistique aigu. Ceux et celles-là sont en général doublé(e)s d’une gouvernante qui tient à jour des inventaires de l’armoire sur tableau excel et qui sont chargées d’épargner à leurs patron(ne)s les affres du changement. Regardez ici attentivement la série anglo-angoissante Woman of Honor avec Maggie Gyllenhaal, pour capter l’importance psycho-sanitaire du sujet, tendance lourde.

La quatrième ressource sera plus radicale. Et rituelle aussi. Avant d’y souscrire, il importe de lire TRÈS attentivement un ouvrage par Marie Kondo écrit et La magie du rangement intitulé. Un best-seller mondial dont il paraît qu’on dit que c’est possible qu’il vous changeât la vie. Mouais. Affligée de ce toc – le rangement maniaque, depuis l’âge de 5 ans, la Kondo préconise le rangement par le vide. Jeter tout ce qu’on ne garde pas. Ou le contraire, je ne sais plus – la dame m’a énervé. Puis offrir ce qu’on veut bazarder. Merveilleux : la fée clochette du tiroir réinvente la théorie des vases communicants. Remplir d’un côté ce qu’on vide de l’autre. À l’heure où l’on exhorte les populations à recycler pour ne pas jeter, et où on s’enorgueillit d’être le vintage de soi-même, on va faire le bonheur des autres en les obligeant à accumuler ce qu’on estime indigne de sa petite personne. Unique issue : ouvrir un stand aux puces

“ Après mon cul sur la commode, vous allez adorer mon gourou dans l’armoire. ”

Plus loin, le livre nous apprend la félicité qui nous concerne : se débarrasser des choses est un privilège de nanti. Elle a trouvé ça toute seule la Sorcière-bien-aimée de la penderie. Mon ami Frédéric Winckler, réinventeur de la lampe GRAS et inventoriste de la Malle W. Trousseau, lui-même immense accumulateur devant l’Éternel et qui a banni le mot « jeter » de son vocabulaire, a pour coutume de dire qu’on « est vraiment pauvre quand on a plus rien à vendre ou à jeter ».

Entre autres névroses domestiques gratinées, ce bouquin de 255 pages, enfonce les portes (d’armoire) grand’ ouvertes : un intérieur bien rangé reflète notre équilibre, notre personnalité. Très en forme, la Mary Poppins du cagibi. Il suffit ici de relire quelques manuels d’économie ménagère chers à nos aînées et qui prennent la poussière au fond de l’armoire à confitures de tata Rosette pour réaliser que le rangement, art mineur s’il en fut, était une vertu digne d’épousailles. Sinon pourquoi dire qu’on se rangeait en se mariant ? Franchement rien de nouveau sous la housse : Marlène DietrichPutzfrau dans l’âme, a toujours clamé que ce qui la calmait quand elle était nervös, c’était le ménage et le rangement. Et aussi la popote pour son Gabin adoré.

À bien y regarder et à lire entre les lignes, Marie Kondo incite surtout les souillons occidentales à jeter le bébé et l’eau du bain avec. Sous prétexte de rangement de ses tee-shirts Mr. Propre, de ses mules à plateau ou de ses doudounes Moncler, c’est l’AUTRE qu’on liquide. Et sans regrets ni sanglots. Projet de vie pour l’été : tout bien rangé dans ses armoires, mais seul(e). Personne pour déranger donc. Après mon cul sur la commode, vous allez adorer mon gourou dans l’armoire. Le pire avec ça est qu’en agissant ainsi, on se prive d’un des plus grands délices de la vie à deux : la dispute pour savoir ce qu’on garde ou pas. Cela va des slips à élastique gondolo aux paréos plus fanés qu’une anémone de cimetière, de la robe rouge sexy jamais mise aux sneakers brésiliens fluos jamais portés. Selon Marie Kondo, sa méthode de rangement detox est garantie sans rechute. De l’escabeau ?

Rien à voir, mais si, quand même. La maman de Manuel Valls l’a déclaré voilà peu devant les télévisions : à 5 ans lui aussi, son fils était déjà un maniaque du rangement. C’est Valls qui aurait dû travailler chez Habitat, pas Arnaud Montebourg. On aurait au moins des armoires dignes de ce nom pour effectuer sereinement nos changements de saison.

 

 

Niveau avancé. 8-5-2015, source : http://www.vanityfair.fr/style/chronique-concierge-masque.

 

 

 

 

 

 

La réplique de la frégate, rendue célèbre par le marquis de La Fayette, a pris ce samedi la direction des États-Unis, 235 ans après son modèle original.

Le jour J est arrivé: après avoir reçu samedi après-midi la visite de François Hollande et de la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal, L’Hermione a gonflé ses voiles et a pris samedi soir, peu avant 23 heurs, la direction des États-Unis depuis l’île d’Aix (Charente-Maritime). «Il a fallu les meilleurs artisans, les meilleurs ouvriers pour reconstruire l’Hermione», avait souligné dans l’après-midi le président français, qui a pu visiter le navire avant son départ. «Pendant 20 ans, vous vous êtes acharnés à ce que ce chantier se réalise. L’Hermione est un chef-d’oeuvre collectif qui a conduit à rassembler tant de métiers», a salué le chef de l’État, évoquant «une page lumineuse de notre histoire parce qu’elle porte des valeurs universelles: l’engagement, la liberté, le courage».

Toute la matinée, l’équipage s’était affairé aux derniers préparatifs, un marin américain tressant une échelle de corde pour François Hollande. Un peu plus tôt, le président des États-Unis Barack Obama avait «adressé à l’équipage un message évoquant l’amitié» entre les deux pays, qui devait être lu par le consul des États-Unis à Bordeaux.

La frégate est attendue le 5 juin à Yorktown, où les troupes américaines et françaises remportèrent le 19 octobre 1781 une bataille décisive contre les Anglais, avant de faire une dizaine d’escales, notamment à Philadelphie et à Boston. Le voyage coûtera 6 millions d’euros financés à 50% par les Américains, notamment l’association Friends of Hermione-La Fayette in America, dont le président d’honneur est l’ancien secrétaire d’Etat Henry Kissinger.

L’Hermione est la reproduction à l’identique de la frégate qui permit à Gilbert du Motier, marquis de La Fayette, de rejoindre la côte est des Etats-Unis en 1780 pour soutenir les indépendantistes opposés à la tutelle britannique. Après la guerre d’indépendance, dont il est l’un des héros, il revient en France. L’Hermione, affectée à de nouvelles tâches, sombra en 1793 au large du Croisic (Loire-Atlantique) à la suite d’une erreur de navigation. L’épave fut retrouvée en 1984. Seuls une ancre et deux canons ont été remontés et exposés au musée du château des Ducs de Bretagne à Nantes. C’est à Rochefort, où la frégate fut mise en chantier en 1778, que l’idée de la faire revivre a germé.

Une reconstruction colossale

Il aura fallu 18 ans pour mener à bien ce projet ambitieux: reconstruire ce fier trois-mâts de 65 mètres dont la coque mesure 44,20 mètres de long pour une largeur de 11,20 mètres. Le chantier colossal, lancé à la suite d’un premier appel d’offres en 1995 par l’association Hermione-La Fayette, a connu des difficultés liées à son financement qui, atteindra finalement 26 millions d’euros, hors coût du voyage. Les dons généreux de collectivités locales et territoriales, sponsors et autres mécènes ainsi que plus de 4 millions de visiteurs payants durant tout le chantier ont permis de l’achever.

Il a fallu retrouver des savoir-faire oubliés et respecter l’original, tout en faisant appel à des techniques contemporaines: bois courbés pour la coque, gréement entièrement en chanvre cordé sur place, et… une double motorisation obligatoire diesel et électrique. La reconstruction de l’Hermione aura nécessité la fabrication de 25 kilomètres de cordage, 1000 poulies, 2200 m2 de voilure, un mât de 54 mètres de haut, 32 canons, une ancre de 4 mètres de haut, pour une masse totale de 1200 tonnes.

 

Lefigaro.fr  le 17/04/2015.  Niveau avancé.

17/04/2015

 

 

Pâques : origines, oeufs, cloches, chocolat… Tout ce qu’il faut savoir

D’où viennent les œufs en chocolat, les cloches, le lièvre de Pâques ou l’agneau pascal ? Découvrez l’histoire et les origines d’une célébration riche en symboles, aujourd’hui vraie fête familiale. Un événement riche de l’héritage de traditions et croyances juives, chrétiennes mais aussi païennes.

Pâques est une des principales fêtes chrétiennes. Elle emprunte son nom à la fête juive, la Pâque, qui se déroule à la même période. Deux fêtes qui n’ont pourtant pas la même signification. Dans la religion juive, Pâque est «la fête des fêtes». Elle commémore la fuite d’Egypte du peuple hébreu, soumis à l’esclavage à l’époque de Pharaon. D’après la Bible et le livre de l’Exode, le jour de Pâque, la Mer Rouge se serait ouverte pour laisser passer Moïse et les Hébreux, poursuivis par les troupes de Pharaon, leur permettant ainsi de rejoindre la Terre Promise d’Israël. Pâque marque donc la naissance du peuple d’Israël et se veut, plus largement, une fête de liberté. En hébreu, Pâque se dit d’ailleurs «Pessah» qui signifie passage.

Quant aux Pâques chrétiennes, elles célèbrent la résurrection de Jésus. Selon les évangiles, la mort et la résurrection du Christ ont lieu au moment de la Pâque juive, ce qui explique que la fête chrétienne emprunte le même nom. Pour les chrétiens, Pâques célèbre la résurrection de Jésus, trois jours après sa mort, et le «passage» vers la vie éternelle. C’est une des fêtes les plus importantes de l’année – pour les orthodoxes, la plus importante – qui s’échelonne sur toute la Semaine sainte. Pâques est au coeur de la foi chrétienne.

 

 

D’où viennent les oeufs de Pâques ?

Chocolat de Pâques © M.studio – Fotolia.comCertaines sources rapportent que les Perses s’offraient déjà des œufs il y a 5 000 ans. Ce fut ensuite le tour des Gaulois et des Romains. Pour toutes ces cultures païennes, l’œuf semble avoir été l’emblème de la vie, la fécondité et la renaissance. Ces traditions ont ensuite été assimilées par la chrétienté. L’œuf de Pâques est alors devenu un symbole de la résurrection. Il marque également la fin des privations imposées par le Carême.
Les premiers œufs peints apparaissent au XIIIe siècle en Europe. Ils sont alors souvent peints en rouge – évoquant le sang du Christ – et ornés de dessins ou de devises. A la Renaissance, dans les Cours royales, les œufs de poule sont remplacés par des œufs en or. Décorés de métaux précieux, de pierreries et de peintures d’artistes célèbres, ces objets connaissent leur apogée à la Cour de Russie, avec, notamment, les œufs du bijoutier Peter Carl Fabergé (1846-1920).

Autre explication : comme le dimanche de Pâques marque la fin du Carême, il marque la fin d’une période de privation alimentaire pour les pratiquants. Autrefois, cette tradition était plus respectée qu’aujourd’hui. Et pendant les 40 jours de jeûne, les fidèles ne mangeaient pas d’œufs. A la fin de la période, les croyants s’offraient les productions de leurs poules qu’ils avaient accumulées. Des œufs qui pouvaient être décorés, dès le XVe siècle. Quant au chocolat, il aurait fait son apparition d’abord dans les coquilles d’œufs avant que des œufs tout chocolat ne fassent leur apparition dans la première moitié du XIXe siècle.

L’œuf en chocolat, lui, est tout récent. Il naît au XIXe siècle, grâce aux progrès d’affinage de la pâte de cacao chauffée à 50°C et à la mise au point des premiers moules en argent, en cuivre ou en fer étamé.

 

 

Pourquoi parle-ton de cloches de Pâques ?

Dans certaines régions françaises, il est expliqué aux enfants que ce sont les cloches qui apportent les œufs de Pâques. En fait, si on fait entrer les cloches dans cette légende de Pâques pour les plus jeunes, c’est parce que celles-ci jouent un rôle particulier. Ainsi, juste avant Pâques, dès le Jeudi saint, les cloches des églises catholiques doivent se taire en signe de deuil. Aux enfants, il a longtemps été raconté que les cloches étaient parties à Rome pour être bénies par le pape. Une légende moins répétée aujourd’hui. Les cloches se remettent en activité et carillonnent à nouveau dans la nuit du samedi au dimanche de Pâques pour célébrer et annoncer la résurrection du Christ. Les cloches «reviennent» donc pour Pâques, et, selon la légende racontée aux enfants de certaines régions, elles apportaient les œufs, qu’elles semaient sur leur route.

D’où viennent le lièvre et le lapin de Pâques ?

Dans les pays germaniques et anglo-saxons et dans certaines régions françaises, ce sont des lièvres ou des lapins de Pâques qui sont censés apporter les œufs. Ils ne sont pas seulement l’emblème de la fécondité : ils représentent également la déesse qui donne son nom à Pâques pour les Anglais et les Allemand, «Easter» et «Ostern».

Pâques aujourd’hui

Avec la laïcisation de la société, les fêtes de Pâques ont progressivement perdu un peu de leur signification religieuse. Pâques est désormais synonyme de vacances, de poules et d’œufs en chocolat. Il s’agit d’une fête familiale, avant tout consacrée aux enfants qui partent, le dimanche de Pâques, à la chasse aux oeufs et autres gourmandises, déposés par le lapin ou encore les cloches de Pâques. L’occasion également pour certains d’envoyer des cartes de Pâques.

 

 

 

 

 

 

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L’image, nouveau langage des ados

Le Monde.fr | 05.03.2015 | Propos recueillis par Pascale Krémer

« Les jeunes photographient comme ils respirent », estime Thu Trinh-Bouvier qui décrypte le phénomène du « Parlimage ».

Les adolescents ont développé un langage qui leur est propre et qui présente l’avantage de les rendre incompréhensibles des adultes. Ils communiquent en images. Dans Parlez-vous Pic speech ? (Editions Kawa), publié fin janvier, Thu Trinh-Bouvier, spécialiste de la communication digitale, responsable nouveaux média chez Vivendi, décrypte ce phénomène, offrant un précieux sous-titrage aux parents.

Vous expliquez que les jeunes gens nés depuis 1995, donc avec Internet, et connectés en permanence via leur téléphone portable, ont développé une nouvelle langue. En quoi consiste-t-elle ?

Les ados manient désormais une langue particulière que j’appelle le pic speech (pour picture speech), un langage des images au sens large, qu’on pourrait aussi appeler « Parlimage ». C’est un mélange d’écrit et d’images. Ils échangent des textos bourrés de signes cabalistiques, les émoticônes, qui symbolisent visuellement leurs émotions. Mais aussi des photos avec texte et dessins associés, parfois tracés au doigt sur l’écran tactile. Ou encore des vidéos très courtes et des gifs, ces images animées. Tout cela grâce à Snapchat, Instagram ou Vine, les applications de leurs téléphones mobiles.

Le smartphone, dont ils sont massivement équipés, est devenu pour eux l’équivalent du stylo. Leur activité préférée, après l’échange de SMS, consiste à prendre des photos et à les partager. C’est une déferlante. Ils délaissent Facebook au profit des réseaux sociaux et messageries instantanées dédiés à l’échange de ces images. La messagerie instantanée Snapchat est leur temple, celui de la culture LOL : ils s’y mettent en scène, manient l’humour potache, tout est permis. Certains ados envoient des dizaines de Snapchat par jour. Ils photographient et postent tout, tout le temps, comme ils respirent. Ils sortent de chez eux, photographient leurs pieds qui marchent dans la rue. Et postent : « Je vais m’acheter un croissant et je te retrouve après. »

Sur le réseau social Instagram, ils se mettent davantage en valeur à travers des selfies retouchés à l’aide de filtres. C’est la vitrine léchée d’un monde joyeux et esthétisant. C’est également le lieu des déclarations d’amitié et d’amour. Et dans leurs textos, ils placent toujours des émoticônes, tirés de bibliothèques toujours plus étoffées. Ces petits dessins fournissent une clé de lecture du message, ils l’enveloppent, lui donnent de l’affect. Un SMS sans émoticône est perçu comme violent, comme s’il y avait une tension, que la personne était contrariée. Si jamais, en plus, il y a un point à la fin de la phrase, c’est que le problème est grave !

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Pourquoi ce recours massif aux images dans l’expression des ados ?

Il y a bien sûr la facilité de l’outil, le smartphone, qu’ils ont toujours à la main, qui renferme tout leur univers et qui permet de prendre des photos. Cette génération baigne, depuis sa naissance, dans la culture de l’image. Elle a pu photographier très facilement dès son plus jeune âge. C’est donc devenu un mode d’expression spontané, naturel, massif, qui structure son rapport au monde.

Certains ados prennent même des photos qui ne sont pas destinées à être montrées mais nourrissent leur dialogue intérieur, comme ils écriraient un journal intime. Pour eux, l’image est ce qu’il y a de plus approprié pour exprimer un état émotionnel. Et elle intensifie le rapport aux autres. Nous, nous passions des heures au téléphone en rentrant du lycée, eux gardent le lien en envoyant des photos. Une façon de prendre la parole à la première personne, de signifier leur présence à l’autre.

C’est pour eux le mode d’expression le plus efficace parce qu’ils ont cette culture commune. La teneur émotionnelle du message sera immédiatement comprise par le destinataire. Les ados n’écrivent jamais « J’ai passé mon aprem à faire du volley avec les copains », ils envoient un selfie d’eux au milieu de ces copains et du terrain. C’est plus facile et plus ludique. C’est de l’image conversationnelle qui est là avant tout pour entretenir le lien et susciter une réaction. Dans un second temps seulement, elle joue sa fonction de garant du souvenir.

Est-ce que le « pic speech », comme le « verlan » d’antan, permet de se distinguer des aînés ?

Oui, bien-sûr, les ados ont inventé une langue qui leur est propre, qui leur permet d’échapper au contrôle des adultes et d’affirmer leur appartenance à un groupe. Sur Facebook, où ils savent que les adultes vont, ils mettent peu de photos en ligne ou alors uniquement pour leur groupe d’amis. S’ils se déplacent vers Snapchat ou Instagram, c’est bien parce que c’est là que se trouve leur territoire, leur bulle. Ils sont par exemple passés maîtres dans l’art de conserver (« screener ») les images éphémères.

Les parents ne comprennent rien à cette culture LOL, à ces messages remplis d’émoticônes. C’est un langage plus complexe qu’il n’y paraît, avec énormément de règles implicites, qui nécessite un apprentissage et évolue du collège au lycée. Il est aussi bien plus créatif qu’on le pense. Sur Snapchat, certains ados sont capables de raconter une histoire à travers une succession de photos, comme dans un diaporama. Quand ils parlent, quand ils écrivent, les profs, les parents leur disent « On ne dit pas ça, on n’écrit pas ça ». Là, ils ont une page blanche, un espace de liberté, qui plus est de dimension mondiale.

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Parlez-vous Pic speech ?, de Thu Trinh-Bouvier, éditions Kawa, 2015, 138 pages, 29 euros.

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Paris, star des tournages en 2014

Avec 3.265 jours de tournages en 2014, la capitale confirme sa forte attractivité en matière de création cinématographique. Une activité comparable à l’année 2013, notamment pour les longs métrages et les fictions TV.
En 2014, 106 productions et metteurs en scène ont choisi Paris pour décor 

Parmi ces longs métrages, on peut retenir «Le talent de mes amis» d’Alex Lutz (Same Player), «Les deux amis» de Louis Garrel (Les Films des Tournelles), «Eva et Léon» d’Emilie Cherpitel (Eliane et Antoinette), «Belles familles» de Jean-Paul Rappeneau (ARP Sélection), «Le grand partage» d’Alexandra Leclere (Pan Européenne Production), «Lolo» de Julie Delpy (The Film), «Chant d’hiver» d’Otar Iosseliani (Pastorale Productions), ou encore» Rien ne sert de courir» de Maïwenn (Les Productions du Trésor).

Fictions, séries et courts métrages en quelques chiffres

119 productions audiovisuelles (dont 86 séries, 22 unitaires) ont été tournées à Paris. Les séries conservent la place la plus importante avec 86 séries totalisant 655 jours (632 jours en 2013).

La baisse des tournages de téléfilms unitaires, amorcée en 2013, s’est stabilisée : 22 projets pour 126 jours (20 projets pour 140 jours en 2013).

Parmi eux, «10%» de Cédric Klapisch (Mon Voisin Production/France 2), «Au service de la France» d’Alexandre Courtes (Mandarin Télévision/ARTE), «Le Bureau des Légendes» d’Eric Rochant et Mathieu Demy (The Oligarchs/Canal+), ou encore «Détectives» (Delante TV/France 2), «Engrenages» pour (Son et lumière/Canal+), «Alice Nevers, le juge est une femme» (EGO Productions/TF1) ou «Joséphine Ange Gardien» (DMD Productions/TF1).
Deux téléfilms peuvent  également être notés: «La 97ème heure  d’Olivier Marchal (Alchimic Films/France 2) et «Arletty, une femme française» d’Arnaud Selignac (Flach Film Productions/France 2).

Par ailleurs, 148 courts métrages et 154 films d’école représentent 890 jours de tournage en 2014. La Ville de Paris soutient la production de films courts et aide la production d’une quinzaine de projets par an à hauteur de 20 000 euros.

 La capitale séduit les productions internationales .

Paris attire une vingtaine de productions internationales par an, britanniques, chinoises, indiennes, russes ou japonaises. Près de la moitié proviennent des États-Unis. Le réalisateur japonais Kohei Oguri a tourné durant 23 jours à Paris pour son long métrage «Foujita» (Eurowide Film Production). James Watkins a tourné 19 jours pour «Bastille Da»y (production exécutive Firstep). La série «Rosemary’s Baby» d’Agnieszka Holland (Rosemary LF) a été tournée pendant 40 jours à Paris.

 

Les tournages à Paris en 2014

Secteurs Nombre de tournage Nombre de jours de tournage Moyenne de jours dans Paris
Longs métrages 106 945 9 jours
Productions audiovisuelles 119 793 7 jours
Courts métrages 148 460 3 jours
Films d’école 154 430 3 jours
Films publicitaires 203 322 2 jours
Photos publicitaires 135 214 2 jours
Documentaires 64 100 2 jours

 

La Mission Cinéma / Paris Film

Paris Film, au sein de la Mission Cinéma de la Ville de Paris, accueille et conseille les équipes de tournage. Elle coordonne, gère les demandes d’interventions techniques et délivre les autorisations de tournages des fictions dans les rues de Paris, sur la voie publique et dans les lieux dépendants de la municipalité.

D’importants chantiers ont déjà été menés : ouverture de lieux, charte avec ERDF, guide des tournages et site dédié bilingue, dépose des demandes de tournages en ligne. Ils seront poursuivis par la Ville de Paris, en vue d’encourager encore les tournages dans la capitale, source d’emplois et de rayonnement, et ceci en veillant chaque fois à ce que leur tenue soit pleinement respectueuse du cadre de vie et du quotidien des Parisiens.

(Niveau Avancé.)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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De vrais euros dans le Monopoly pour les 80 ans du jeu

Févr. 2015  Le Parisien.fr OLIVIER ARANDEL

 

Le célèbre jeu du Monopoly fête ses 80 ans en 2015. LP/OLIVIER ARANDEL

Attention à la bousculade. A l’occasion des 80 ans du Monopoly, le groupe Hasbro diffuse à compter de ce lundi 30 000 boîtes de jeu exceptionnelles. Car dans quelques-unes, les billets qui permettent d’acheter rues, gares, hôtels, ne seront pas de papier fin imprimé d’un seul côté. Roulement de tambours : pour cet anniversaire, de vrais euros ont été cachés dans les boîtes !

Comme on rêve au gros lot en jouant au loto, on peut peut-être en passant pas la case départ repartir avec 150€ en liquide minimum.

Selon la marque, qui raconte son opération marketing au quotidien 20 minutes, sur les 30 000 boîtes de jeu frappées d’un autocollant «Dans cette boîte se trouvent peut-être de vrais billets», 69 ont été dotées d’authentiques coupures pour un montant de 150€, dix autres de 300 €. Une seule, dont la banque entière a été remplacée par une vraie, contient 20 580€.

Ça ne rend pas le challenge plus facile: chaque année rien qu’en France, il se vend un demi-million de Monopoly. Depuis 1935, l’éditeur Parker Brothers, racheté en 1991 par Hasbro, a écoulé 275 millions de boîtes, dans des centaines de versions, du junior au diamant, en 43 langues, consacrés à New York, Paris, Le Caire, Berlin, Londres, etc.

Ironie de l’histoire, le jeu se voulait, à l’origine, une critique acerbe du capitalisme et de sa recherche d’enrichissement à tout crin. C’est un ingénieur, Charles Bruce Darrow, mis au chômage par la crise de 1929, qui a inventé le Monopoly en s’inspirant du Jeu du Millionnaire, imaginé quelques années plus tôt par une femme. Elizabeth J. Maggie voulait dénoncer la soif de pouvoir des promoteurs immobiliers et faire la critique du capitalisme qui, à son sens, n’avait pour but que de prendre le contrôle d’un secteur, de terrasser les adversaires et, une fois le monopole assuré, de finir de les plumer.

Niveau avancé.

 

 

 

 

 

 

 

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Déprime hivernale : « Il faut savoir sortir d’un blues prolongé »

Le Monde.fr | 19.01.2015 | Propos recueillis par Marlène Duretz

Ce 19 janvier a hérité du titre peu enviable de journée la plus déprimante de l’année. L’occasion de faire le point, avec le psychiatre Florian Ferreri, sur les moyens de dépasser les périodes de tristesse hivernales.

Si les lundis donnent généralement du fil à retordre à ceux qui pourraient se revendiquer « lundiphobes », celui qui vient de voir le jour, ce 19 janvier, ne fera pas exception. Il pourrait même se distinguer par son statut de « jour le plus déprimant de l’année ». Ce Lundi blues (ou Blue Monday) est considéré comme le pire de tous, selon une campagne de publicité de la compagnie britannique Ski Travel de 2005, étayée par… d’improbables travaux universitaires.

Florian Ferreri, psychiatre et psychothérapeute, auteur d’ouvrages sur l’anxiété et la dépression dont La dépression. 100 questions pour comprendre et guérir (Odile Jacob, 2012) et, co-écrit avec Franck Grison, Le Régime anti-déprime (Odile Jacob, 2014), est responsable d’une unité spécialisée dans la prise en charge des troubles de l’humeur à l’hôpital universitaire Saint-Antoine. Comment appréhende-t-il ce lundi de la morosité ?

Ce lundi serait la journée la plus déprimante de l’année. Pensez-vous qu’il y a une saisonnalité à la déprime et pourquoi ?

Difficile de soutenir pleinement cette théorie…. Cependant la méthode de calcul proposée pour aboutir sur cette pire journée de l’année reprend des éléments qui peuvent réellement influencer notre moral. Nous appelons ces paramètres les facteurs de stress. Les difficultés financières, les échecs, la météo maussade en sont quelques exemples…

Certaines dépressions peuvent avoir une dimension saisonnière. Elles se caractérisent par leur émergence à l’automne et une régression symptomatique au printemps. Elles suivent en cela l’évolution naturelle de la luminosité : raccourcissement automnal et hivernal des jours et allongement au printemps. La luminothérapie est un moyen efficace de lutte contre ce trouble.

La déprime est-elle un «effet secondaire» aux sempiternelles injonctions au bonheur ?

Tout un chacun aspire à être le plus heureux possible, à se sentir bien avec les autres et surtout avec soi-même. Quand cette aspiration devient une règle et que trouver le bonheur est un devoir, alors elle peut générer des affects dépressifs en confrontant la personne à un idéal impossible à atteindre. Des schémas de pensée dépressifs, qui font souffrir, peuvent alors se mettre en place : « Je suis nul(le), je n’y arriverai pas, je ne vaux rien »

Attention, bien que l’humoriste Raphaël Mezrahi dise «  A quoi sert de courir après le bonheur, alors que la déprime est à portée de main  », il n’y aucun avantage à la déprime prolongée !

Comment contrer la déprime et le doit-on ?

Il est souhaitable de lutter contre une déprime qui ne nous ressemble pas. Il ne s’agit pas d’être content envers et contre tout mais de se sortir rapidement d’un blues qui se prolonge. Certaines déprimes peuvent évoluer défavorablement en dépression. Le principal conseil est de prendre soin de soi, notamment en suivant quelques conseils rudimentaires :

– Reprendre son alimentation en main. Il existe un lien intime entre le moral et l’alimentation. Manger équilibré tout en se faisant plaisir, enrichir son alimentation en tryptophane contenu dans certaines protéines (œufs, viande, fromage à pate dure, noix, noisettes…), en magnésium (germes de céréales, cacao, fruits secs, noisettes, légumes secs) et en vitamine B, limiter les graisse saturées en cherchant à enrichir son alimentation en omégas 3 et omégas 6 (huile de lin, de noix, d’olives, harengs, maquereau, saumon..) sont les premières recommandations.

– Avoir une activité physique régulière.

– Respecter son besoin sommeil

– Lutter contre le stress professionnel en organisant une vraie coupure, si possible un jour par semaine. Se déconnecter des contraintes du travail, poser son smartphone, ne pas regarder ses courriels sont des moyens simples et efficaces.

Enfin, reconnaître, si le mal est plus profond, que l’on a besoin d’aide et accepter de consulter un professionnel.

 

Niveau avancé.
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Les attentats en France ont fait grimper les ventes d’anxiolytiques

Par Lise Loumé         Publié le 15-01-2015  sciencesetavenir.fr

 

Les attentats contre Charlie Hebdo, à Montrouge et à Vincennes auraient augmenté les angoisses des Français, qui ont consommé davantage de médicaments contre les troubles anxieux.

Les troubles anxieux peuvent être traités par plusieurs types de médicaments :Les Français consomment trop de benzodiazépines

RÉACTIONS. Les différents attentats contreCharlie Hebdo, à Montrouge et à Vincennes auraient eu un effet sur les angoisses de la population, révèle Le Figaro«Les Français ont acheté, entre vendredi 9 janvier 2015 et mardi 13 janvier 2015, 18,2 % de boîtes d’anxiolytiques ou somnifères de plus que d’habitude…», explique au quotidien la société Celtipharm, qui analyse en temps réel les ventes de 4.800 pharmacies représentatives. «À Vincennes et dans certains quartiers de Paris, on est même bien au-delà», ajoute même Hélène Romano, docteur en psychopathologie au CHU Henri-Mondor (Créteil) et spécialisée dans le suivi de victimes.

 Les réactions d’anxiété sont inévitables et plutôt adaptées dans ces situations»

«Nous n’avions encore jamais observé ce type de phénomène», explique le Dr Patrick Guérin, PDG de Celtipharm. À l’exception d’une très forte augmentation de ventes d’iode, utilisée en prévention en cas de rejets radioactifs, après la catastrophe de Fukushima en mars 2011.

ANXIOLYTIQUES. Les troubles anxieux peuvent être traités par plusieurs types de médicaments : les anxiolytiques (essentiellementbenzodiazépines et buspirone), certains antidépresseurs et d’autres médicaments (prégabaline). Les médicaments ne doivent être prescrits que dans les cas où les troubles anxieux deviennent invalidants et entravent la vie quotidienne, indique l’ANSM.

«Les réactions d’anxiété sont inévitables et plutôt adaptées dans ces situations, tempère Hélène Romano. Lorsqu’un être humain fait face à quelque chose de violent, il se sent déstabilisé, et il lui faut du temps pour retrouver ses marques.» Les enfants ont pu aussi être choqués par ces événements, et comme l’expliquait récemment à Sciences et Avenir le Dr Alain de Broca, neuropédiatre et spécialiste du développement de l’enfant, il est important pour les parents ou les enseignants de parler systématiquement sur les événements traumatisants avec lui.

 

 

 

Niveau avancé.

 

 

 

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Échanger, revendre ou donner son cadeau de Noël

Découvrez nos astuces pour échanger un cadeau de Noël qui ne vous a pas séduite. Le DVD que l’on vient de vous offrir, vous l’avez déjà. Vous n’aimez pas vraiment l’écharpe que vous a offerte belle-maman… Selon une étude réalisée par Looneo, 67% des internautes* sont prêts à échanger leur cadeau de Noël. Le point sur les différentes possibilités.

Échanger son cadeau de Noël en magasin

Le pull que l’on vous a offert est trop petit et, bien qu’il soit en cachemire, la couleur jaune moutarde ne convient pas parfaitement à votre teint et à vos yeux bleus. Si vous vous sentez assez proche et assez à l’aise avec la personne qui vous a offert le cadeau de Noël litigieux, demandez-lui si vous pouvez le changer. Avec tact et finesse bien entendu. Avec un peu de chance, elle a conservé le ticket de caisse car elle n’était justement pas vraiment sûre côté taille.

Souvent d’ailleurs la personne qui vous offre le présent vous le propose d’elle-même, surtout si elle ne vous avait pas demandé votre liste de Noël au préalable. Dans ce cas, pas de souci. Vous n’avez plus qu’à faire une nouvelle session shopping pour trouver le cadeau espéré.

Troquer son cadeau de Noël contre un autre

Pour échanger votre cadeau, vous ne disposez peut-être pas du ticket de caisse, le délai de rétractation a été dépassé ou encore vous rougissez rien qu’à l’idée d’évoquer un quelconque échange à l’offrant. Essayez de passer par des sites de trocs. Vous pourrez ainsi échanger votre pull contre un autre qui vous irait beaucoup mieux. Là encore, s’il s’agit d’habit, méfiance car vous n’aurez sûrement pas l’occasion de faire des essayages avant l’échange. Un conseil : rendez-vous sur des sites sécurisés et préférez (si possible) la remise en main propre des objets.

Revendre son cadeau de Noël

Autre solution : vous n’avez aucun scrupule à vous débarrasser des cadeaux encombrants alors revendez-les directement. Avec l’argent que vous aurez pu récupérer, vous épargnerez et vous vous offrirez un cadeau plus important et plus à votre goût. Là, vous devrez faire preuve d’un peu plus de stratégie. Mettez l’objet en vente bien en valeur (photo, marque…) pour donner envie aux éventuels acquéreurs d’enchérir s’il s’agit d’un site d’enchère. N’oubliez pas de spécifier les frais de port qu’il va vous en coûter pour l’envoyer au nouveau propriétaire.

Deux sites pour revendre un cadeau de Noël :
Ebay.fr               Leboncoin.fr

Donner son cadeau de Noël

Votre cadeau de Noël ne vous plaît pas, ne vous va pas… Et si, au lieu de le revendre ou de l’échanger, vous en faisiez simplement don à quelqu’un ? Pensez-y. Ce cadeau peut rendre heureux quelqu’un de votre entourage. Ou bien, si vous souhaitez agir plus discrètement, sachez qu’il existe des sites spécialisés dans le don. La plupart du temps, la personne intéressée viendra le chercher à un point de rendez-vous dans un créneau horaire précis. Une belle action gratuite.

Des sites pour tout donner :
Donnons.org                      Recupe.net

femmeactuelle.fr décembre 2014.

 

niveau avancé.

 

 

 

Guide de survie aux Puces de Saint-Ouen

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Comment ne pas passer pour un plouc aux Puces ? Déjà, en évitant le sac à dos Quechua et les Pataugas comme si on partait en Terre Adélie avec Frédéric Lopez. Certes, la Porte de Clignancourt, le périph’, Saint-Ouen… On en connaît qui passent encore l’octroi avec visas et vaccins. Et aussi l’aspivenin, des fois qu’une mygale jaillisse d’un bar brésilien en rotin ou une mite d’un astrakan à sa mémère.Les Puces, donc. Le plus grand marché d’antiquités et de brocante du monde où plus de 2 000 puciers tiennent stand ouvert du vendredi au lundi. Quatrième site touristique de France, les Puces sont visitées, arpentées, hantées bon an mal an par plus de 5 millions de curieux, de flâneurs, de chineurs, de collectionneurs, de marchands, de galeristes, de décorateurs ou de people traquant tous l’aubaine ou ze pièce unique. On vient y humer l’air du temps des vieilles choses – l’ancien s’arrête à 1999, captez les tendances – oui, il y en a, et se laisser aller à des coups de cœur après avoir flairé, tourné, retourné et marchandé la came. La marchandise en puces-langue. En dépit de ce qui se dit, les Puces sont à la mode. L’ouverture du restaurant starckien Ma Cocotte, qu’on adore détester – la queue, pas de réservation, nourriture médiocre, service tête à claques – a participé au phénomène tout en scellant la mise en tendance du marché Paul Bert où se bousculent les prescripteurs du vintage attribué-signé-j’en-veux-2000-euros. Passons charitablement sur les pitoyables tentatives gentrificotantes de L’Éclaireur et de Habitat avec leurs vieux stocks d’invendus post-néo-nuls fréquentés par les bobos en apnée (les Puces, c’est sale), pour se concentrer sur le cœur du problème, une fois « montés » aux Puces : comment s’en sortir la tête haute en évitant de passer pour un gogo, ou pire, une mouche dans un bocal ? Comprendre, un client bien ferré. Ou quelque chose dans le genre.

Leçon #1.Apprendre par cœur le calendrier des habitués chevronnés en privilégiant le vendredi matin, où se croisent les autres marchands et les pros ; puis le lundi, journée des « vrais » acheteurs et des étrangers. Ensuite le samedi matin, aimablement amateur-éclairé. Eviter en revanche l’après-midi et le dimanche, envahi par les touristes et les « y-avait-les-mêmes-chez-mémé ».

Leçon #2. On peut « monter » aux Puces en scooter ou en voiture. On s’y gare facilement, d’autant qu’il y a des parkings.

Leçon #3. Gare au dress code. Inutile de se vêtir de hardes et haillons même signés Ann Demeulemeester.Les Puces, c’est pas Emmaüs. Les cossettes de la chine n’ont plus cours. On n’est pas non plus dans le Carré Rive Gauche, chez Sotheby’s ou Artcurial : pas de talons hauts, pas de bijoux, pas de vêtements fragiles même si on fraye dans le chiffon ancien griffé.

Leçon #4. Vous ne connaissez personne, mais tout le monde sait qui vous êtes. Où que l’on soit, qui que l’on soit, les Puces fonctionnent comme un village corse + œil de Moscou. A croire qu’on a glissé à votre insu une micro-puce (justement) sous le chéquier ou le talon. Rien d’étonnant à cela : les Puces sont un microcosme, un concentré de brassage social où rien ni personne n’est hiérarchisé. Et Radio-Puces fonctionne à plein tube.

Leçon #5. Sur le terrain, inutile de penser qu’ on sera plus malin que les marchands. Les ficelles d’approche et de marchandage, tendues depuis plus d’un siècle, ce sont eux qui les tiennent et qui les actionnent. Pas vous. Pas au début en tous cas…

Leçon #6. Etre aimable, dire bonjour, et sourire. A Vernaison comme à Dauphine, à Biron comme à Serpette, quel que soit le marché, la politesse est toujours bien vue. Ne pas faire semblant de s’intéresser à autre chose quand on a visé une pièce précise : la ruse se voit et s’entend. Le vieux singe, la grimace, etc.

Leçon #7. Le prix n’est jamais un problème et il y a toujours une façon intelligente de payer. Traduction : on discute, on joute, on se renifle, on fait ami-ami. Dans leur grande majorité, les marchands sont des gens passionnés, souvent experts et requis pour cela, cultivés, érudits et qui adorent bavarder. Se montrer alors sous un jour curieux, poser des questions, remercier, revenir. Il s’agit d’un jeu tacite et tactique où le client décide de ce qui est beau ou non.

Leçon #8. Rester digne face à l’adversité. Si le pucier assène un “j’en-veux-500-et-je-ne-baisse-pas”, ou qu’il ne daigne ni se lever de son fauteuil ni abandonner sa passionnante lecture, filer plus loin : on a là affaire au mauvais marchand, récemment débarqué aux Puces après une semi-carrière ratée dans le marketing ou la com’ et qui s’improvise néo-biffin après avoir berné les «bomos» à la brocante de la rue de Bretagne.

Leçon #9.Métaboliser quelques éléments de vocabulaire indispensables, sans passer pour un évangéliste blanc en Afrique noire au temps des colonies. La came : c’est la marchandise en général. La came XXe : tout ce qui est daté seconde moitié du XXe siècle, par opposition à l’ancien XXe qui englobe tout le design moderne original, signé de l’après-guerre à 1999. Ne jamais employer le mot “vintage” pour le mobilier et la déco (tout juste toléré pour la mode et encore). Préférer “l’ancien”. Plus noble. En vrac, la bidouille s’applique à ce qui a été (mal) restauré ou trafiqué, la déchirade à la trouvaille miraculeuse pour quelques euros alors qu’on SAIT que ça en vaut mille fois plus, et la dérouille à ce qui a été enfin vendu. Côté client, on peut être une barre de fer – compliqué, dur à convaincre, un casseur de main – première vente de la journée, voire un ramballovitch. Soit celui de la dernière heure, qui achète au moment de la remballe ou de la fermeture du stand. En revanche, rien sur les déballovitch…

Leçon #10. Penser à la restauration. Pour finir, une virée aux Puces ne sera pas complète sans un arrêt-buffet. Miam-miam glou-glou. Quatre adresses : le Relais des Brocs, presqu’un classique ; le Voltaire, sympathique bistroquet canaillou bondé, et les Gastropodes, nouvelle micro-bistro-buvette-comptoir mené par le jeune chef Denis Boison et ouvert depuis quelques mois dans l’enceinte du Marché Dauphine, l’autre marché-star des Puces. Au menu : fish&chips, boeuf Wellington, foie gras et bonne humeur gourmande. Si bon qu’on envisage désormais l’adresse comme une destination en soi.

VanityFair.fr LE 20/11/2014

 

Les adresses :

Puces de Saint-Ouen : www.marcheauxpuces-saintouen.com

Les Gastropodes : Marché Dauphine, rez-de-chaussée. 140, rue des Rosiers à Saint-Ouen. Tel : 06 78 17 43 80. Du vendredi au lundi de 9h à 18h.

Le Relais des Broc’s : 24, rue Jules-Vallès à Saint-Ouen. Tel : 01 40 10 14 66. Du vendredi au lundi de 7h à 20h.

Le Voltaire : 1, rue Voltaire (angle 93, rue des Rosiers) à Saint-Ouen. Tel : 01 49 45 11 87.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un 11-Novembre, de la mémoire à l’histoire-Le Monde.fr 

 

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Antoine Prost, président du comité scientifique de la Mission Centenaire, écrit dans ses Douze leçons sur l’histoire sur le rôle social de l’historien dans les commémorations qu’il « s’en faut pourtant de beaucoup pour que la demande de mémoire soit une demande d’histoire ». Toute l’étendue du problème commémoratif se trouve ainsi posée.

Ce 11-Novembre a marqué sans doute une étape importante dans la construction d’une méthode, pour construire cette demande d’histoire dégagée d’une crispation mémorielle. Si les sentiments demeurent vifs à l’égard des souffrances des soldats, un effort pour comprendreindexercollectermesurer se fait jour dans le public. Pour qui suit un peu les sites, les comptes Twitter ou les blogs spécialisés nés pour les commémorations, le centenaire donne lieu à quantité d’initiatives qui sont non seulement « touchantes » parce qu’elles brisent l’anonymat des soldats, mais aussi qui construisent un savoir commun dans ses objectifs. La Grande Collecte rend ainsi chacun responsable de l’histoire commune, non pas gardien mais acteur d’une histoire en construction.

En cela, l’initiative de la Mission du centenaire pour mettre en avant quantité de projets pédagogiques reste comme un élément central après un an de commémorations. Il est pour le moins essentiel de noter la grande présence toutau long de la journée d’hommages au 11-Novembre de nombreux élèves et de leurs enseignants venus de toute la France. Le dessin, la musique, la création numérique convergent vers ce même but essentiel : celui de faire comprendre la guerre.

Les recherches des trois lycéens français, britannique et allemand sur la guerre de trois soldats dont les noms sont gravés sur l’anneau de la mémoire à Notre-Dame-de-Lorette traduisent bien cette ambition nouvelle qui doit être sans cesse répétée. L’enseignement de l’histoire ne sert pas une vision officielle ou mythifiée de la guerre, mais cet enseignement doit donner les clés du primaire au supérieur pour réfléchir à la construction du savoir.

Comment chercher des informations sur un soldat ? Comment trouver des informations sur « l’arrière », la vie des femmes, des enfants, des ouvriers ? Comment recouper des sources parfois contradictoires ? Comment rendreintelligible des moments et des expériences si éloignés de nous dans le temps ? Comment adopter une distance critique nécessaire pour mieux comprendrepourquoi la Grande Guerre parle autant à notre présent ?

Celles et ceux qui aujourd’hui doutent de l’éducation et des enseignants devraient se pencher sur la manière dont se fabrique ce savoir, où les élèves ne sont pas seulement des spectateurs passifs d’une commémoration mais des acteurs pourconstruire l’histoire comme élément d’une transmission.

L’histoire se transmet, c’est la grande leçon du centenaire. Les incidents regrettables et polémiques qui tendent à perturber et instrumentaliser les cérémonies ne doivent pas occulter cette réalité bien plus importante.

Antoine Prost écrit encore que « l’histoire est un travail pour humaniser l’humanité en chacun et en tous ». Par-delà sa dimension civique, ce travail d’histoire doitrester aujourd’hui au cœur des commémorations. Loin des replis identitaires, l’histoire de la Grande Guerre s’enseigne, et ces commémorations sont l’occasion pour chacun d’entre nous de l’écrire et la partager. L’histoire n’est pas la récitation d’une leçon apprise par cœur ou un discours univoque, mais une démarche collective qui vise avant tout à faire comprendre.

  • Thibaut Poirot(agrégé d’histoire)

 

 

 

Clowns maléfiques : non, notre époque n’est pas déglinguée

 

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La prise au sérieux, par la police et la population, du «phénomène des clowns maléfiques» n’est rien d’autre que le signe d’un trop-plein d’effroi, estime ce journaliste du Temps.  (Le Temps , Rinny Gremaud).29 0ctobre 2014.

Fini de rigoler. Tout le monde range son costume de clown psychopathe et son maquillage de mort-vivant, la fête est terminée, allez, hop, circulez. Et surtout n’espérez pas ressortir la panoplie pour la Toussaint, la police est sur les dents, et le bon peuple aussi. Toute personne qui se hasarderait, ce week-end, à sortir déguisée autrement qu’en libellule ou en fleur des champs risque bien la ratonnade, ou, au mieux, l’embastillement.

Vous avez raté le début ? Je vous explique : depuis quelques jours, la police nationale française doit faire face au «phénomène des clowns maléfiques». Des (mauvais) plaisantins s’amusent à se promener la nuit, déguisés en Bozo et armés de plus ou moins vrais couteau/tronçonneuse/matraque/pistolet. Ils font peur aux enfants, aux vieilles dames et aux autres ados de leur âge – car, faut-il le préciser, lesdits plaisantins sont des ados.
Proportions ridicules
Le phénomène a commencé à prendre des proportions ridicules à partir du moment où des gangs de «chasseurs de clowns» se sont formés pour arpenter les rues, armés, pour leur part, de véritables batte de base-ball/matraque télescopique/poing américain/marteau/bombe lacrymogène. Et puis, samedi, un homme à Montpellier s’est fait agresser et dépouiller par des malfrats qui n’avaient rien trouvé de plus malin que de se déguiser en clowns. A présent, les médias parlent de psychose.

Bon. Et puis, c’est bientôt Halloween. A Lille, par exemple, la municipalité vient d’interdire la désormais traditionnelle Zombie Walk. Vous ne savez pas ce que c’est ? Un défilé de gens déguisés en morts-vivants. Cela fait quatre ans que cette manifestation, quoi qu’on en pense, se déroule sans problème. Mais cette année, c’est différent. Imaginez seulement qu’un type décide de débarquer à la Zombie Walk déguisé en Ronald McDonald. Et que le défilé croise, à un coin de rue, un gang de chasseurs de clowns… Ou encore qu’un djihadiste de retour de Syrie se cache parmi les faux morts-vivants. Et comment faire la différence entre un ado déguisé en zombie et un malade d’Ebola qui errerait librement dans les rues ?
La peur d’avoir peur
Je rigole. En même temps, tout cela est un peu vrai. L’interdiction de la Zombie Walk, à en croire les organisateurs, ne repose sur rien d’autre que cet air du temps électrique, ce climat de tension alimenté par diverses actualités toutes plus anxiogènes les unes que les autres. Et la prise au sérieux, par la police autant que par la population, d’un soi-disant «phénomène des clowns maléfiques» n’est rien d’autre, au fond, que le signe d’un trop-plein d’effroi, la peur d’avoir peur.

D’aucuns voudraient lire dans l’apparition de ces clowns effrayants le signe d’une époque déglinguée et violente, et le jeu d’une jeunesse qui le serait tout autant. D’aucuns ont perdu la mémoire de leur propre âge bête. Ou devraient d’urgence revoir Orange mécanique. De tout temps, sans doute, les ados ont entretenu le pouvoir d’effrayer et en ont joui, et si possible en bandes. Entre hier et aujourd’hui, une seule chose a changé : les réseaux sociaux, qui servent de caisse de résonance massive au crétinisme juvénile (entre autres). Avant de proclamer des «phénomènes» à tout bout de champ, on ferait mieux de se le rappeler.

 

Pourquoi un smic suisse à 3260 euros n’est pas si exorbitant

Par Caroline Piquet, publié le 18/05/2014

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Ce dimanche, les Suisses se prononceront sur l’introduction d’un salaire minimum de 3260 euros par mois. Un montant deux fois supérieur au smic français mais pas si élevé compte tenu du niveau de vie et des frais de santé du pays.

Alors que des voix s’élèvent en France pour abaisser et assouplir le smic jugé trop élevé, la Suisse s’apprête à se prononcer sur l’introduction d’un salaire minimum de 4000 francs suisses, l’équivalent de 3260 euros. Si nos voisins hélvètes validaient cette initiative lancée en 2011 par deux syndicats – l’Union des syndicats suisses (USS) et l’Unia – ils seraient les smicards les mieux payés du monde et seraient deux fois mieux payés que les Français au smic.

Pour autant, ce salaire est-il si exorbitant? «Non, répond Sergio Rossi, professeur d’économie à l’université de Fribourg, interrogé par Le Figaro. Le coût de la vie en Suisse est très élevé. Avec 3260 euros par mois, on ne vit pas si bien que ça». Loyers, logements, transports, alimentation, santé, tout est plus cher en Suisse. Et ce salaire, n’est pas si éloigné du seuil de pauvreté. Explications.

• C’est du brut, pas du net

Même si un salaire à 3260 euros a de quoi faire pâlir les Français, «il faut rappeler qu’il s’agit d’un salaire brut, rappelle le Pr Rossi. Pour obtenir le net, il faut soustraire 9 à 10% de cotisations sociales, soit 300 euros d’assurances vieillesse et chômage». Ensuite, «on ne sait pas si ce salaire proposé par les syndicats est calculé sur 12 mois, s’interroge l’enseignant. Si c’est sur 13, on tombe à 3000 euros brut».

• Un salaire finalement proche du seuil de pauvreté

«Tout salaire minimum doit être rapporté au salaire médian dans l’économie afin de juger s’il est trop élevé ou non», explique à son tour Antoine Bozio, directeur de l’Institut des politiques publiques. En Suisse, il s’établit à 6118 euros brut. 4000 CHF, cela représente 65% du salaire médian. «Et si on prend en compte le 13e mois, ce salaire minimum représente 60% du salaire médian. Il y a donc un risque de tomber dans la pauvreté, dont le seuil se situe à 50%», prévienr le Pr Rossi. A titre de comparaison, le smic français reprénsente 60% du salaire médian. En 2009, il était de 48% en moyenne au sein des pays de l’OCDE. Enfin, avec un salaire à 4000 CHF, l’impôt sur le revenu peut tourner autour des 1000 euros par an selon les cantons. En France, un ménage au smic n’est pas imposable sur le revenu.

• Les prix élevés des logements

Les prix des loyers sont en moyenne beaucoup plus élevés. En 2012, l’Office fédérale de la statistique estimait qu’à chaque fois qu’un Français dépensait l’équivalent de 112 francs suisses (91,79 euros) pour son logement (loyer, électricité, gaz…), un Suisse devait en débourser 207 (169,65 euros). Résidant à Neuchâtel depuis 6 ans, Laura vit avec son mari dans un trois pièces et paye son loyer 1300 francs suisses, soit 1060 euros par mois. «Les prix sont exorbitants, s’exclame cette éducatrice spécialisée contactée par Le Figaro. Pour un petit studio correct, vous ne trouverez rien en-dessous des 900 CHF (730 euros)».

• Le coût des transports

Côté transport, la note est également salée. Les loyers étant très élevés dans les centre-villes, nombreux sont ceux qui vivent à la campagne et qui dépendent donc des transports publics. Pour un abonnement permettant de se déplacer en train, en bâteau et en bus, les Suisses doivent débourser 4500 francs par an (3670 euros). «Et quand ils prennent la voiture, ils doivent dépenser en moyenne 150 euros par mois d’assurance auto», ajoute le Pr Rossi.

• L’alimentation, beaucoup plus cher

Dans les rayons des supermarchés, la différence de prix est aussi sensible. Sur un panier moyen de produits alimentaires, quand un Français dépense 109 francs suisses (89 euros), le Suisse en a pour 166 CHF (135 euros) à la caisse, selon des données de l’OFS publiées en 2012. Quand Laura va faire ses courses, elle estime qu’elle en a pour 150 francs suisses (122 euros). Pour alléger la facture, elle passe régulièrement la frontière. «J’en ai plutôt pour 80 euros en France, ça fait quand même une différence!» Des exemples? «Le prix du paquet de chips tourne autour des trois euros et un paquet de pommes de terre rissolées surgelé coûte environ 10 euros», détaille-t-elle.

• L’assurance maladie est privée et les frais de santé élevés

Une autre différence réside dans les frais de santé. Contrairement aux Français, les Suisses ne cotisent pas pour l’assurance maladie. Laura, résidente à Neuchatel depuis 6 ans, affirme qu’elle dépense 450 francs suisses par mois (370 euros) pour être couverte. «Au delà de la franchise fixée à 300 francs suisse, je ne paye que 10% des frais médicaux, explique-t-elle au Figaro. Mais il est possible de prendre un forfait moins élevé à 200 francs par mois (160 euros), mais le montant de la franchise s’élèvera à 1000 francs», précise-t-elle. De fait, les frais de santé sont plus élevés. Toujours selon l’OFS, quand un Français dépense 115 CHF (93 euros) pour se soigner, un Suisse en a pour 170 euros.

• Les Suisses travaillent plus longtemps

Contrairement aux 35 heures françaises, la durée légale de travail en Suisse varie entre 45 et 50 heures hebdomadaires. En pratique, les Suisses travaillent environ 42 heures par semaine et bénéficient de 4 semaines de congés payés contre 5 en France. Ces différences expliquent en partie le montant plus élevé du salaire suisse. Pour faire une comparaison plus juste, il faut donc regarder le salaire horaire minimum de deux pays: le Français est payé 9,53 euros de l’heure quand le Suisse l’est à hauteur de 22 CHF (18,04 euros).

 

Le David de Michel-Ange présente d’inquiétantes fragilités

Par Eric Bietry-Rivierre, publié le 05/05/2014

 

 

L’un des plus beaux marbres de l’humanité s’use. Un article scientifique validé le 3 mars dernier et publié par la très sérieuse revue Journal of Cultural Heritage pointe les fragilités du gracieux David de Michel-Ange. Ce nu haut de cinq mètres, idéal masculin de la Renaissance et symbole de la ville de Florence, est ausculté depuis le milieu des années 1800. Des petites fissures sur les deux jambes menacent sa stabilité, ainsi que celles remarquées sur la partie de tronc d’arbre soutenant la droite.

«Les fissures ont d’abord été détectées entre 1852 et 1872 et, aujourd’hui, elles sont plus nettes, notent les auteurs membres du Conseil national de recherche italien et de l’université de Florence. Cependant, nous n’avons aucune idée de l’évolution dans la période entre 1872 et 2003, lorsque la statue a fait l’objet d’un nouvel examen détaillé».

Pour mesurer précisément la vitesse de progression de ces lésions des tests ont été effectués sur une petite réplique modélisée. Ce plâtre de 10 cm de haut a été placé dans une centrifugeuse accélérant jusqu’à cinquante tours par minutes l’effet de la gravitation naturelle et l’on a pu suivre ses déformations. Les résultats suggèrent que l’inclinaison du David vers l’avant favorise indubitablement sa déstabilisation. L’angle s’accentuerait du fait du poids du marbre blanc de Carrare (5,5 tonnes). Des ruptures pourraient se produire le long des jambes et pas au niveau des seules chevilles que l’on croyait déjà faibles. La comparaison des résultats avec les microlésions anciennes suggère toutefois qu’un tel accident ne se produira pas avant longtemps.

Reste que si l’inclinaison vers l’avant augmentait de cinq degrés la statue se trouverait dans un état critique. Le David, terminé par Michel-Ange en 1504, se trouve conservé depuis 1873 à la Galleria dell’Accademia de Florence. Sa surveillance et sa protection sont excellentes. Il est à l’abri des vibrations d’un chantier et des intempéries. Rien à voir avec la réplique installée devant le Palazzo Vecchio, au cœur de la cité. Toutefois les auteurs de l’étude préconisent de placer l’original dans un local antisismique en sous-sol, au besoin de le déménager hors de Florence.

Auparavant tout de même ils nuancent leur conclusion, remarquant que la texture du plâtre n’est pas celle du marbre de Carrare, plus solide mais aussi plus inégal. En outre, les variations thermiques subies par l’original durant plus de cinq siècles sur la piazza della Signoria (de 1504-1873), n’ont pu être prises en compte. Alors, le David, merveille de perfection, péchera-t-il comme Achille par ses chevilles? Tous les colosses ont leur défaut. Sinon comment aurait-il vaincu Goliath?

 

Anne Hidalgo, première femme à devenir maire de Paris

AFP Publié le dimanche 30 mars 2014

 Anne Hidalgo

Fille d’immigrés espagnols, féministe et discrète apparatchik du Parti socialiste, Anne Hidalgo va devenir à 54 ans la maire de Paris et rejoindre le cercle des femmes qui dirigent une capitale dans le monde.

«Je serai la maire de tous les Parisiens», a promis Anne Hidalgo, assurant qu’elle serait «soucieuse de laisser s’exprimer toutes les différences». «Parce que ces différences concourent à la grandeur de la démocratie à Paris», a-t-elle ajouté.

Selon les instituts Ifop et Sas pour la chaîne i-Télé, Anne Hidalgo a obtenu dimanche lors du second tour des municipales tenues en France 54,5% des voix face à sa rivale de droite, Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP, 45,5%).

Brune andalouse arborant souvent une écharpe d’un rose pimpant, Anne «Ana-Maria» Hidalgo deviendra, après son élection dans les prochains jours par le conseil municipal de Paris, la patronne d’une ville de 2,2 millions d’habitants, centre de tous les pouvoirs en France et ville la plus touristique du monde.

Elle rejoindra le club des femmes dirigeant la capitale de leur pays: Ana Botella à Madrid, Hanna Gronkiewicz-Waltz à Varsovie, Carolina Toha à Santiago du Chili, Susana Villaran à Lima, Ana Olivera à Montevideo, Marta Hernandez Romero à Cuba, Jordanka Fandakova à Sofia, Halyna Hereha à Kiev, Agnes Kafula à Windhoek en Namibie, Maty Mint Hamady à Nouakchott ou Celia Wade-Brown à Wellington.

Hidalgo sauve l’honneur

Bras droit de Bertrand Delanoë, maire de Paris depuis 2001, Anne Hidalgo permet aux socialistes de sauver l’honneur alors que le scrutin se traduit par un revers cinglant pour la gauche au pouvoir.

Née le 19 juin 1959 à San Fernando, en Andalousie, sous la dictature de Franco et jeune immigrée à Lyon avant de «monter» à Paris en 1984, Mme Hidalgo, naturalisée française à 14 ans, a fait sien le mot de l’écrivain Sacha Guitry: «Etre Parisien, ce n’est pas naître à Paris, c’est y renaître».

Diplômée en droit social, inspectrice du travail, puis conseillère de l’ancienne ministre socialiste Martine Aubry, elle est avant tout féministe et ne rejoint les socialistes qu’en 1994, attirée par la rigueur morale du candidat socialiste à l’élection présidentielle, Lionel Jospin.

Quand la gauche revient au pouvoir en 2012, elle est pressentie pour un fauteuil de ministre. Mais reste finalement à la mairie de Paris avant de se lancer dans la campagne pour les municipales.

Pendant la campagne, la droite l’a volontiers moquée, certains la qualifiant de «concierge» en référence aux immigrés espagnols qui ont investi au XXe siècle les loges de concierge de la capitale, en face de la candidate Nathalie Kosciusko-Morizet, petite-fille d’ambassadeur et arrière-petite-fille d’un des fondateurs du Parti communiste français.

«Une main de fer dans un gant de velours»

Décrite comme «honnête», «studieuse», «modeste» par ses proches, elle a bataillé au sein de l’appareil parisien du Parti socialiste pour se faire une place, dans l’ombre de Bertrand Delanoë. «Acquérir son autorité, sa légitimité, se battre dans son propre camp, c’est ce qu’il y a de plus dur», disait-elle au quotidien Libération.

«Je la trouve assez autoritaire. C’est une main de fer dans un gant de velours. Derrière une souplesse apparente, elle est beaucoup dans le rapport de force», analyse le vice-président écologiste de l’Assemblée nationale, Denis Baupin, qui la côtoie depuis une décennie au Conseil de Paris.

A la tête de la mairie de Paris, Anne Hidalgo promet de poursuivre le travail commencé par Bertrand Delanoë. Elle promet notamment 10.000 nouveaux logements, 5.000 places supplémentaires en crèche, un accès plus facile aux soins médicaux, ne pas augmenter les impôts et la poursuite de la politique de sécurité et de grands événements culturels qui ont marqué les dix dernières années.

Ses adversaires raillent le virage pris par Paris sous les deux mandatures socialistes: une ville aseptisée, qui s’est en partie vidée de ses habitants les plus modestes, un modèle d’embourgeoisement «bobo» en référence aux «bourgeois bohèmes».

Mme Hidalgo, qui était notamment chargé du dossier de l’urbanisation, revendique le succès des «Vélib'», ces vélos en libre accès que plusieurs capitales dont Rio ont copiés. Elle veut faire de Paris une «ville monde», une «ville innovante et créatrice d’emplois, une ville écologique où l’on peut se déplacer à pied et en vélo».

 

Circulation alternée : mode d’emploi

lefigaro.fr, le 17/03/2014

Les véhicules aux immatriculations impaires circulent les jours impairs, les immatriculations paires les jours pairs: c’est le principe de la circulation alternée qui est mise en place lundi depuis 5h30 à Paris et dans la Petite couronne, avec toute une série de dérogations. À l’issue d’une cinquième journée de pic de pollution, Jean-Marc Ayrault a décidé samedi de mettre en place la circulation alternée à Paris et sa petite couronne, un dispositif assez impopulaire qui n’a été appliqué qu’une seule fois en France. 700 policiers seront répartis sur une soixantaine de sites pour contrôler les véhicules circulant à Paris et dans les communes limitrophes et s’assurer que les règles de circulation alternée sont bien respectées, a indiqué le directeur de l’ordre public et de la circulation.

• Quelles sont les villes où la circulation alternée est mise en place?

En plus de Paris, 22 communes sont concernées par la circulation alternée.

L’autoroute A86, qui traverse certaines de ces villes, n’est pas concernée par la restriction de circulation.

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• Quels sont les véhicules concernés?

Lundi étant un 17, seuls les véhicules dont le dernier chiffre sur la plaque d’immatriculation est impair peuvent circuler. Les modalités du dispositif sont précisées notamment dans un arrêté interpréfectoral du 27 octobre 2011 «relatif à la procédure d’information et d’alerte du public en cas de pointe de pollution atmosphérique en région d’Ile-de-France». La mesure concerne les voitures particulières et les deux-roues immatriculés. La circulation de poids-lourds sera, elle, interdite quel que soit le jour.

• Existe-t-il des dérogations?

Le dispositif peut paraître simple mais il existe toute une série de dérogations. Les conducteurs possédant des véhicules jugés vertueux n’auront pas à se préoccuper de leur immatriculation. Cette catégorie comprend les voitures électriques, hybrides et celles fonctionnant au gaz. Il en va de même pour les véhicules d’incendie et de secours, de transports liés à la santé, d’handicapés, de médicaments, de transport funéraire… Les cars, taxis, véhicules d’auto-école seront aussi autorisés à circuler tout comme les véhicules et engins de chantier, de dépannage, de déménagement, de nettoiement, bennes à ordures, transports de fonds, de journaux, postaux, camions citernes, camions frigorifiques, etc. Les conducteurs de bus ou de métro peuvent ainsi utiliser leur voiture quelque soit sa plaque d’immatriculation pour se rendre à leur travail, de même que les représentants de commerce, les journalistes… Enfin, les voitures circulant avec au moins trois personnes à bord pourront également circuler librement.

• Quelles sont les alternatives prévues?

Comme ce week-end, les transports en commun seront gratuits lundi en Ile-de-France. La mairie de Paris a annoncé qu’elle rendait le stationnement gratuit pour les voitures à l’immatriculation paire, ne bénéficiant pas du stationnement résidentiel, soumises à l’interdiction de circuler à cause de la pollution. Les autorités encouragent également le covoiturage. Les véhicules transportant au moins trois personnes ne sont ainsi pas concernés par l’interdiction de circuler. Sur ce point, la Ville de Paris «encourage les Franciliens à recourir aux sites Internet existant de covoiturage ou d’auto partage».

 

 

• Que risque-t-on en cas d’infractions?

Les conducteurs de véhicules n’ayant pas l’autorisation de circuler seront verbalisés et devront s’acquitter d’une amende de 22 euros si elle est réglée immédiatement et 35 euros au-delà de trois jours. Ils seront ensuite invités à regagner leur lieu d’origine, faute de quoi leur véhicule sera immobilisé. La préfecture de police devrait opérer de nombreux contrôles mobiles en ville.

• Cette mesure est-elle efficace?

La mesure n’a été testé qu’une seule fois. «C’est une bonne mesure. En 1997, elle avait été efficace et avait entraîné une baisse de 20% des dioxydes d’azote dans le centre de Paris», assure Jean-Félix Bernard, président d’Airparif, association en charge de la surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France. La circulation alternée est un sujet hautement polémique. Les associations d’automobilistes ne sont pas du même avis. «Je suis atterré de voir qu’un petit lobby a réussi à mettre dans la tête des gens que la voiture était la cause du pic de pollution. Cette mesure est pire qu’injuste, elle est stupide», déclare Pierre Chasseray, directeur général de l’association 40 millions d’automobilistes.

Le pic de pollution dope le covoiturage

Depuis le début du pic de pollution, les Franciliens se sont laissé séduire par le covoiturage. BlaBlaCar (Covoiturage.fr), leader du secteur, a ainsi enregistré un bond de 17% des annonces publiées pour des trajets entre Paris et sa proche banlieue ou même intramuros. Les recherches pour le même secteur ont, elles, grimpé de 42% ! La tendance devrait se poursuivre aujourd’hui, le covoiturage étant une des solutions pour se déplacer malgré la circulation alternée.

…mais il est recommandé d’éviter les heures de pointe

Les transports risquant d’être encore plus bondés qu’à l’ordinaire aux heures de pointe, le ministre des Transports Frédéric Cuvillier comme la SNCF  «recommandent à ceux qui le peuvent de décaler autant que possible leur trajet».

 

Pour compenser l’immobilisation forcée de la moitié des voitures, les transports publics seront gratuits. La SNCF et la RATP offriront «plus d’un million de places supplémentaires» sur certaines lignes de métro, RER et Transilien.

 

700 policiers mobilisés.

Pour veiller au respect de la circulation alternée, quelque 700 policiers seront mobilisés, sur une soixantaine de points de contrôle. Les automobilistes et motards qui braveront l’interdit écoperont d’une amende: 22 euros si elle est réglée immédiatement, 35 euros au-delà de trois jours. S’ils refusent de faire demi-tour, leur véhicule sera immobilisé.

 

Les locations d’Autolib explosent

Depuis le début du pic de pollution, elles ont grimpé de 60%. Le service de partage de véhicules électriques devrait encore enregistrer de bons résultats aujourd’hui avec son offre d’une heure de location gratuite pour ses abonnés. Une autre alternative à l’utilisation de son véhicule personnel, au même titre que le covoiturage, lui aussi dopé par l’alerte à la pollution.

 

Transports en commun gratuits : un coût de 4 millions d’euros par jour

Jean-Paul Huchon, président PS de l’Île-de-France, a précisé  que la gratuité des transports franciliens instaurée depuis vendredi coûtait à sa région 4 millions d’euros par jour et qu’il allait demander un effort à l’Etat. «Je suis en discussion avec le gouvernement» pour «qu’il prenne sa part de la charge», a-t-il ajouté. Cette circulation alternée est «une bonne mesure» mais décidée «peut-être un tout petit peu trop tard», selon lui.

 

À qui a profité la circulation alternée ?

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Pendant que le système de circulation alternée fait grincer les dents de certains conducteurs, privés de leur voiture, d’autres se réjouissent de ce dispositif imposé par le gouvernement, qui renforce leurs activités professionnelles respectives. Voici les secteurs qui en ont profité le plus.

 

• Les loueurs de voitures

La location d’une voiture immatriculée avec des chiffres impairs a fait partie des moyens prisés par les Franciliens pour se déplacer. Le site E-loue – spécialiste de la location de voitures entre particuliers – a constaté dès dimanche une hausse considérable de demandes de locations: 30 fois plus de demandes qu’à l’accoutumée. Un rythme difficile à tenir. «On s’est retrouvé rapidement à court de stock», reconnaît Alexandre Woog, le directeur du site. «On essaie de concilier l’offre et la demande, mais il y a beaucoup plus de demandes que d’offres pour des voitures qui se louent entre 15 à 20 euros par jour».

• Le covoiturage

Autre possibilité: le covoiturage, qui connaît lui aussi des heures de gloire. Le site Blablacar, qui revendique 95% des annonces de covoiturage en France, a annoncé une hausse de 17% des offres en Île-de-France et une augmentation de 42% des offres. Les conducteurs propriétaires de voitures à l’immatriculation paire étaient eux-aussi autorisés à circuler s’ils accueillaient dans leur véhicule au moins deux autres personnes. «Il y a beaucoup de gens qui cherchent une solution (de transport), mais peu la trouve», analyse Laure Wagner, porte-parole du site. Pour le covoiturage, «c’est déjà compliqué de trouver un binôme, à trois ça devient quasi-impossible».

• Les taxis et VTC

Au lieu d’emprunter les transports en commun – qui sont pourtant gratuits depuis vendredi dernier – ou d’opter pour le covoiturage, de nombreux Franciliens ont préféré prendre le taxi ou un VTC, qui ne sont pas soumis au dispositif de circulation alternée. Les entreprises de taxi se sont organisées pour pouvoir assumer cette hausse de la demande. La société G7 par exemple, a décidé de rendre gratuit son service de taxi partagé WeCab pour les clients se rendant ou arrivant à l’aéroport. «Nous faisons de notre mieux pour adapter la flotte de véhicules», indique l’entreprise à RTL, qui conseille à ses clients de réserver en avance leur véhicule afin d’être certain d’être servi.

• Le gouvernement

Dernier gagnant à tirer profit de l’opération: le gouvernement, et l’État, à qui cette journée de circulation alternée va rapporter de l’argent. En seulement quelques heures, les 700 policiers qui ont été sollicités pour faire respecter cette mesure en Île-de-France ont en effet dressé plus de 4000 PV à des conducteurs pris en flagrant délit de non-respect des restrictions de circulation. Et dans la mesure où le prix de l’amende a été fixé à 22 euros si celle-ci est payée directement ou à 35 euros si le conducteur la paie plus de trois jours après, l’État devrait lui aussi récolter une somme raisonnable de cette journée.

 

 

 

 

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«No poo», on saute le pas ?

Par Lee-Sandra Marie-Louise, 24 février 2014

Photo Getty Images

        Sur la Toile, les femmes sont de plus en plus nombreuses à prôner d’arrêter le shampooing.

 

Paraben, sodium laureth sulfate, phénoexyethanol, silicone… Des ingrédients réputés dangereux que l’on retrouve néanmoins dans la composition de la plupart des shampooings. « Vous ne boiriez pas cela, alors pourquoi vous en mettre sur le corps ? », apostrophait Jacquelyn Byers sur son blog, il y a 5 ans, le jour où elle a arrêté de se laver les cheveux. C’est avec elle qu’est né le mouvement « no poo »

« J’en ai eu assez d’allouer autant de temps et d’argent dans des produits ni bons pour ma santé, ni pour la planète », explique Ophélie sur son blog www.antigonexxi.com. Sur la Toile, elles sont de plus en plus nombreuses à prôner l’arrêt de l’utilisation du shampooing au profit d’un simple rinçage à l’eau claire. Évidemment, pour qui n’a jamais franchi le pas, la technique peut dérouter. On imagine déjà une catastrophe capillaire à base d’amas de poussière et de sébum, pourtant, les cheveux ne s’en portent pas plus mal. Voire mieux, comme en témoignent les photos des crinières brillantes et soyeuses d’Ophélie et Jacquelyn. De quoi démêler les préjugés comme les nœuds dans les cheveux. Et nous faire rêver, car le no poo conjugue gain de temps, gain d’argent et chevelure en bonne santé.

Bicarbonate de soude et vinaigre de cidre

Mais avant de se lancer à corps perdu dans l’aventure, la méthode nécessite une période de transition. On commence d’abord par espacer les shampooings, puis se brosser les cheveux du sommet du crâne jusqu’aux pointes, pour répartir le sébum sur toutes les longueurs, avant de sevrer sa crinière du cosmétique honni. Vient ensuite l’application de la solution miracle : un mélange de bicarbonate de soude et de vinaigre de cidre, qu’on malaxe comme un shampooing, puis on rince à l’eau claire. Et à en croire les nombreux post de blog sur le sujet, grâce à ce cocktail, les « pros-no-poo » ne se lavent plus les cheveux qu’une seule fois par mois.

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Une méthode réfutée par les dermatologues

À l’heure où le marché des cosmétiques bio est en plein essor, le phénomène anti-shampooing prend tout son sens. Mais certains dermatologues ne sont pas convaincus : « le mélange de bicarbonate de soude et de vinaigre de cidre est une solution pour rendre le cheveu plus brillant, et non pour le débarrasser de sébum », affirme le dermatologue Pierre Bouhanna. « De plus, tous les types de cheveux n’y trouvent pas forcément leur bonheur ». Et le (gros) hic, c’est que la mixture serait même irritante. « C’est un cocktail explosif », prévient Martine, créatrice des soins Opalis. « On utilise souvent le bicarbonate de soude pour se blanchir les dents, non pour les nettoyer. C’est assez décapant, surtout lorsqu’on l’associe à un composant acide, comme le vinaigre de cidre », précise-t-elle. Ajoutant que la seule vertu de cette recette est qu’elle élimine toutes traces de silicone et de mauvaises odeurs. Et comme le prône le kit No Poo d’Opalis, lancé au tout début du mouvement éponyme, Martine recommande de remplacer son shampooing par un après-shampooing sans silicone.

Les shampooings sont-ils vraiment dangereux ?

« Aujourd’hui, avec l’essor du marché des cosmétiques bio, les produits « non bio » s’efforcent d’être le plus sain possible », rappelle le Dr. Pierre Bouhanna. « Il n’existe plus aucun ingrédient chimique dans la composition des shampooings qui soit réellement dangereux en France. » Selon lui, « il n’est pas question de shampooing mauvais pour la santé, mais de shampooing inadapté (à la nature du cheveu, NDLR), qui peuvent être source de problème ». Il explique également, pour les plus frileuses, qu’il est possible de se rendre au rayon bébé des pharmacies pour se procurer des produits ultra doux.

Et le « low poo », c’est quoi ?

Mais toutes n’ont pas envie de faire une croix sur leur nettoyant capillaire. Et c’est là qu’intervient le low-poo, moins radical que la méthode originale. En effet, la pratique ne consiste pas à bannir le shampooing de sa routine, mais à les espacer (pas plus d’une fois par semaine), et surtout, à le choisir doux, voire bio. Il faut donc s’assurer qu’il ne contient ni sulfate, ni paraben, ni silicone. Coup de chance, les shampooings non agressifs pour le cheveu sont ultra tendance. Cattier, Kiehl’s, Rahua, ou encore John Masters, les marques sont de plus en plus nombreuses à surfer sur la vague low pooDoux, bio, liquides, en poudre ou solides, les potions capillaires toutes douces, c’est par ici.

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Les Inconnus passent le million avec «Les Trois frères, le retour» et descendent la critique

 

Edité par MYTF1News, le 18 février 2014

«Les trois frères, le retour» a franchi en cinq jours la barre du million de spectateurs. Les Inconnus en ont profité pour régler leurs comptes aux critiques.

 

Sorti mercredi dernier, Les trois frères, le retour affichait déjà 952681 spectateurs ce dimanche soir. Bernard Campan, Pascal Légitimus et Didier Bourdon, nos trois inconnus, ont donc franchi ce lundi sans peine le million de spectateurs. C’est le meilleur démarrage pour un film français depuis Astérix3 sorti en 2012 et le film de se classer en tête du box-office français cette année, jusqu’ici dominé par Yves Saint-Laurent, de Jalil Lespert, suivi de près par La Belle et la Bête, de Christophe Gans. Un succès qui semblait garanti et qui, pourtant, n’a pas été soutenu par les critiques.

Ne serait-ce que dans notre panel de critiques, le film récolte une moyenne de 0,25 étoiles sur 5, un score extrêmement mauvais : zéro étoile pour Romain Blondeau des Inrocks, Evangeline Barbaroux de LCI ou encore Stéphanie Belpêche du JDD. Seul Thomas Baurez de StudioCinéLive mettait une seule étoile. Rien de glorieux pour autant.

Ici, ce ne sont que des notes. Les mots parfois font encore plus mal. Ainsi, Eric Libiot, de L’express, rédige un texte abrasif : «Les gags sont tous visibles et pas un ne fait rire, chose beaucoup plus difficile à réussir qu’un lancer de peau de banane inopiné. Vous avez le talent d’insister pour tendre vers un zéro absolu, vous avez le courage de tout rater pour dire votre ras-le-bol du rire facile. (…) Considérez que le travail est accompli et qu’il convient aujourd’hui de prendre la seule décision qui vaille : arrêter. Reposez-vous sur vos lauriers confortables, vous l’avez bien mérité. Mais n’essayez pas de faire mieux, ce n’est pas possible

Pour les autres supports, c’est le même lynchage : pour Guillaume Loison, deTéléCinéObs, «ce retour est au cinéma ce que fut au tennis le comeback improbable de Borg en 1991 après dix années à boire des cocktails. Un film torchon-chiffon-carpète, sans blague.» Pour Julien Barcilon de Télé7Jours, «Vu l’indigence des gags et les balourdises en série, la déception sera proportionnelle à l’attente des aficionados d’hier«. Enfin pour Marilyne Letertre de MetroNews, la question se pose : «Bernard Campan, Didier Bourdon et Pascal Légitimus auraient-ils dépassé la date limite de consommation ? Telle l’épice qui s’affadit avec les années, le trio a perdu son piquant en deux décennies. Pire, il se repose sur ses lauriers, espérant que son ex-étiquette «produit de qualité» suffise encore à appâter le chaland

Nous aurions bien aimé vous parler du film. Si cela se trouve, nous l’aurions même défendu mais malheureusement nous n’avons pas été invités aux projections de presse. Ainsi, nous n’émettrons pas de jugements. Et nous vous laissons juger.

 

«Les critiques, on s’en fout»

«On ne fait pas des films pour les critiques, on s’en fout ! (…) Ils n’ont pas le même regard que le peuple», s’était exclamé Pascal Légitimus en réponse à «l’assassinat» médiatique des Trois Frères, le retour lors de l’émission «C’est à vous». Dans la bonne tendance qui consiste à tacler les journalistes sous prétexte qu’ils essayent de faire leur travail : informer, éveiller la conscience, l’esprit critique. Visiblement, il ne faut pas. Didier Bourdon rappelle que les conditions de sortie du premier volet des Trois Frères avaient provoqué les mêmes critiques. Bernard Campan met en avant les «super retours».

Treize ans après leur séparation pour des aventures solo, Les Inconnus (Bernard Campan, Pascal Légitimus et Didier Bourdon) reforment le trio comique dans un quatrième long métrage, en salles ce mercredi. D’aventures incroyables en rencontres loufoques, Les Inconnus qui signent la réalisation et le scénario, enchaînent les gags les plus improbables, sans rien perdre de la puissance comique qui a fait leur succès. Les Inconnus n’ont pas prévu de se retrouver sur scène : «Les gens en ont plus envie que nous. Pour le moment, nous sommes dans l’énergie du film. On verra, mais plus tard«.

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http://lci.tf1.fr/cinema/news/les-inconnus-passent-le-million-avec-les-trois-freres-le-retour-8366759.html?xtor=EPR-1-2248327[–4347–MYTF1News%20-%20La%20Selection%20105189]-20140218-386036048@1-20140218123000

 

 

Bonne nouvelle ! Au restaurant, on pourra bientôt demander ses restes sans être gênéimage 1

Trop bon pour gaspiller

Voilà qui devrait mettre fin à la gêne éprouvée par la majorité des français à l’idée de demander un doggy bag. La solution : une boîte à emporter associée à un concept écologique, économique et solidaire. Explications avec Laurent Calvayrac, à l’origine du projet Trop Bon pour Gaspiller.

L’entrepreneur travaille depuis plusieurs mois sur un concept de boîte à emporter. Ayant passé cinq ans au Canada, il sait à quel point cette pratique est répandue en Amérique du Nord et n’est pas toujours d’accord avec l’idée selon laquelle il ne s’agirait que d’une question de portions : «Oui, les plats sont souvent plus copieux Outre Atlantique, mais certains restaurants en France servent aussi de grandes quantités. Et même sans cela, mon enfant ne finit pas toujours son assiette, voir un plat au trois-quarts plein partir à la poubelle me paraît sur-réaliste«, explique-t-il.

En testant son idée auprès de ses proches et sur son blog spécialisé sur les emballages écologiques, il réalise que la demande est là mais que personne n’ose franchir le pas. Sur près de 700 personnes interrogées, 90 % affirment être intéressées pour emporter les restes de leur repas pris au restaurant dans un emballage spécialement prévu à cet effet.

Mieux encore, les clients sont prêts à payer l’emballage, entre 50 et 80 centimes, et parfois même jusqu’à hauteur de 1 € 50 – le coût moyen d’un repas pris à l’extérieur est de 9 euros.

Boîte Trop Bon pour Gaspiller

Trop Bon pour Gaspiller propose donc d’installer cette pratique dans notre quotidien en fournissant des boîtes à emporter éco-conçues, économiques et solidaires : en carton recyclable et compostable, à l’intérieur recouvert d’un film cellulosique et imprimé avec de l’encre à base d’eau, elles sont fabriquées dans le nord de la France et passent au four et au micro-onde (maximum de 180°).

Le restaurateur pourra indiquer discrètement sur sa devanture que son restaurant propose un tel service, et son enseigne sera référencée comme participante à Trop bon pour gaspiller.

Le coût de la boîte dépendra du volume de production : «ça pourrait être gratuit pour le restaurateur s’il l’inclut sur sa carte. Au sein même du menu ou de la carte, ça coûtera en moyenne que 40 à 50 centimes d’euros car le client participe à l’achat» explique Laurent Calvayrac, qui vient de lancer une collecte sur le site de crowdfunding KissKissBankBank pour accélérer son projet.

A noter : chaque boîte distribuée permettra de reverser un pourcentage sur les bénéfices à l’association dans le but d’offrir des repas aux plus démunis. Alors, tentés par cette idée ?

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François Hollande – Julie Gayet : comment l’Elysée va gérer l’affaire

Éric Hacquemand | Publié le 11.01.2014

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A quelques jours de sa conférence de presse, prévue mardi, censée lui donner un nouveau souffle, voilà Hollande contraint de faire sa rentrée sur un double front : vie publique et vie privée.

« Des notes courtes, pas trop longues. » Vendredi matin, hôtel de Marigny, une dépendance de l’Elysée. Après avoir présenté ses vœux à la quarantaine de membres de son cabinet, le président de la République déjeune avec ses conseillers. Il parle de la « France de demain », de l’«emploi », de la « réduction des dépenses ». Mais pas un mot, pas même une allusion à « Closer ». Comme si de rien n’était.

Et pourtant, ces « révélations » tombent au plus mal pour le chef de l’Etat. A quelques jours de sa conférence de presse, prévue le mardi 14 janvier, censée lui donner un nouveau souffle, voilà Hollande contraint de faire sa rentrée sur un double front : vie publique et vie privée. Un mélange des genres que le « président normal » a déjà dû affronter en juin 2012 lorsque, par un tweet, sa compagne Valérie Trierweiler avait créé le scandale en soutenant l’adversaire politique local de Ségolène Royal.

Vendredi matin, il faut donc vite déminer en séparant les rôles : le président d’un côté, le «citoyen» de l’autre. Dès 7 heures, un mystérieux «ami proche» de François Hollande appelle l’Agence France Presse. En présence de l’avocat et ami Jean-Pierre Mignard, une déclaration est faite au nom de Hollande qui « déplore profondément les atteintes au respect de la vie privée auquel il a droit comme tout citoyen ». Et d’ajouter qu’il «examine les suites, y compris judiciaires, à apporter à cette parution» de «Closer».
Le risque d’un feuilleton défrayant la chronique
Si Hollande tient à dissocier les rôles, c’est pour mieux protéger sa conférence de presse consacrée, affirme son entourage, «aux questions qui relèvent des affaires de l’Etat». Chômage, dette, entreprises, etc., mais pas de vie privée. Jean-Pierre Mignard est, lui, chargé d’explorer les pistes judiciaires. «Aucune décision n’est encore prise», confiait l’avocat qui, hier soir, affirmait «étudier toutes les options». Problème, se lancer devant les tribunaux, c’est prendre le risque d’un feuilleton défrayant la chronique. Attaquer pour atteinte à l’intimité de la vie privée ? «C’est une voie ouverte et offerte», reconnaît l’avocat. Mais c’est rare pour un président de la République en fonction. Et pour cause, pointe l’entourage de Hollande, «la situation est inédite : quel président a vu une relation sentimentale étalée comme cela à la une?»

En attendant, c’est Julie Gayet qui, dans l’après-midi de vendredi, est montée au front. Son avocat a ainsi réclamé le retrait des photos du site Internet de « Closer ».
Valérie Trierweiler a préféré ne rien dire
La publication des clichés dans le magazine, Valérie Trierweiler n’en a eu connaissance que très peu de temps avant leur parution. Vendredi, la première dame a préféré ne rien dire. « C’est une affaire privée, ça va se régler entre eux, et eux deux seulement », affirmaient ses proches. François Hollande et Valérie Trierweiler, dont la dernière apparition commune remonte à la galette des Rois de l’Elysée de mardi, vont donc être contraints de faire le point sur leur couple. Sous l’œil de la presse étrangère et les critiques de certains.

«Comment ne pas déplorer l’atteinte intolérable à l’image de la France, quand le chef de l’Etat, qui n’est pas un citoyen comme les autres, non content d’entretenir aux yeux de la terre entière une relation illégitime à l’Elysée, se fait surprendre casqué et à moto pour des rendez-vous galants, de surcroît entouré de gardes du corps rémunérés sur fonds publics?» s’insurge le député UMP Georges Fenech.

 

Les réseaux sociaux, eux, s’en donnent eux à cœur joie sur «le Gayetgate».

Et le 11 février, le couple français est invité à Washington par Michelle et Barack Obama…

La publicité s’empare aussi de l’affaire Hollande-Gayet

 Edouard de Mareschal, Publié le 21/01/2014

Casqué, le président François Hollande redescend la rue du Faubourg Saint-Honnoré à scooter et se rend devant un pied-à-terre, prêté à l’actrice Julie Gayet, situé à quelques numéros du palais de l’Elysée… Les photos publiées par Closer n’ont pas manqué d’inspirer quelques publicités bien senties.

Le loueur Sixt, qui n’en n’est pas à son coup d’essai, a été le premier à dégainer. Dans une publicité adressée à François Hollande, l’entreprise ironise sur le moyen de locomotion employé, sans manquer de proposer ses services. «Monsieur le président, la prochaine fois, évitez le scooter, Sixt loue des voitures avec vitres teintées», peut-on lire.

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Autre société de transports à rebondir sur l’affaire: le loueur de voitures de tourisme avec chauffeur Drive retrace le parcours effectué par le président depuis le palais de l’Elysée jusqu’au pied à terre où il retrouvait Julie Gayer, le tout factué cinq euros. Sans oublier d’y aller de son petit conseil: «Ni vu, ni connu… Voitures privées, vitres teintées, à ce prix là choisissez la discrétion».

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Le casque présidentiel a également fait jaser. Virgin Radio fait le parallèle avec les Daft Punk, dont les deux membres portent des casques intégraux, sur une affiche avec deux casque blancs sur fond bleu et le message: «Monsieur le président, on vous sait fan, les Daft Punk sont dans la playlist Virgin Radio».

 

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Le site de rencontre en ligne Be2 n’a pas non plus manqué l’occasion de récupérer l’affaire. Mais le site «qui donne une seconde chance à l’amour» s’adresse cette fois-ci à la Première dame, Valérie Trierweiler , sur sa page d’accueil par cette phrase: «Chère Valérie, le changement c’est maintenant».

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Petit dico pour comprendre la vie 2.0

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Par Xavière Laffont 22 novembre 2013

 

 

Un petit guide pour décoder le jargon digital de la nouvelle génération.

“@maman #jaifaim #onmangequoi #pornfood #envie.” Est-ce le genre de texto que vous recevez de temps à autre sans savoir quoi répondre, perdu dans les acronymes et les symboles ? Le monde 2.0 a engendré sa propre langue, mi littéraire, mi technique. Captée par les adolescents, cette novlangue se répand, jusqu’à faire loi hors du Web. Nous avons tenté de décoder le jargon de la jeune génération.

 

Le # (Hashtag)

Pour bien commencer, il faut poser les bases. On retrouve partout ce « dièse » collé en début de mot sans parfois comprendre son intérêt. Le # (prononcer hashtag) est un marqueur qui permet de mettre des mots-clés en avant sur les réseaux sociaux. Une façon d’insister, de signaler un thème de conversation.

Le @

Comme n’importe qui depuis les années 1990, on pourrait croire que cet acronyme correspond à une adresse mail. Que nenni, le @ est entré dans le langage courant des connected people pour indiquer à qui l’on s’adresse ou l’objectif recherché. Ainsi, quand votre ado vous envoi un très suspect « mam’ acheter un compas @math », comprenez à l’avenir que le professeur demande aux élèves un compas pour le cours de mathématiques…


Le Insta

Instafood, Instagood, Instamiam… Il existe un nombre indéfini de “Insta” car ils correspondent à un instant de vie capturé en photo. Ainsi, lorsque vous verrez sur l’ordinateur familial une superbe photo de votre cuisine toute retournée avec le message #instacuisto, vous saurez…
Le Sachezle

Il est utilisé pour énoncer un fait important, voir essentiel, que tout le monde devrait connaître. Si, par exemple, vous ignorez tout de la dernière émission à la mode, ne vous étonnez plus de recevoir en pleine face un « non mais, c’est #Sachezle, c’est incroyable que tu ne connaisses pas ! »
Le PornFood

Cet acronyme n’a en réalité aucune connotation pornographique. Il signifie simplement que l’utilisateur est en train de se goinfrer de mal-bouffe. Le hashtag #PornFood ou #Foodporn vient donc illustrer un repas d’ogre. À ne pas trop utiliser donc !
Le GG

Le #GG est indispensable à toute personne hébergeant sous son toit un gamer, comme on dit à présent. Cet acronyme un peu spécial correspond à un cri de victoire énoncé via Twitter, Instagram, Facebook… Il veut simplement dire « good game @myself », une façon de s’auto-féliciter version 2.0. Ainsi, quand votre boss sera content de votre « partie » n’hésitez plus à poster un GG vous aussi.


Le DIY

Le #DIY est tout simplement le « do it yourself » (faites-le vous même) que l’on connaît bien. Il envahit la toile à coups de tutorats, ou en blogs. S’il semble moderne, il fait revivre un concept plus traditionnel, celui du « fait maison » ! À présent, vous pourrez parader devant vos amis en envoyant les photos de vos dernières réalisations suivi d’un petit #DIY.
Le FF

Le FF ou Follow Friday revient tous les vendredis. Chaque tweetos (membre de la galaxie Twitter) recommande, tel un vaillant meneur de troupes, d’autres comptes twitter à suivre. Une façon d’aider ses amis sur le Web, mais aussi de se sentir important. Car n’importe qui peut désormais devenir un « influenceur ». Dans ce jeu de clins d’œil numériques, il est important d’utiliser intensément le #FF pour faire votre entrée sur le réseau. Sur la Toile, on est définitivement amical !
Le RT

Maintenant que vous êtes une pro incontestée du langage web, que votre ado ne peut plus vous berner ou même se moquer, il faut que vous « retweetiez ». Il s’agit de re-publier un message vu sur Twitter. Sur le Web, on s’emprunte les photos et les mots, pour les faire résonner, de page Facebook en fil Twitter, dans en écho infini. C’est ainsi que se crée la viralité. Et comme chaque langage a ses codes de courtoisie, il est bon de glisser un #RT au début de chaque tweet que vous souhaitez republier.

Il signifie que vous n’êtes pas l’auteur du message original et que vous êtes assez délicat pour citer l’initiateur du tweet !


Le LT et le TL




Pour finir, le LiveTweet et la TweetList. Attention ! Ces deux-là sont filous. S’ils semblent proches, ils n’ont rien à voir. Le #LT est un compte rendu détaillé, minute par minute, d’un événement auquel vous assistez. Pour faire simple, on appellera ça le live. Ainsi, votre ado et vous-même pouvez

 maintenant critiquer en direct et ensemble un film ou encore Marc Lavoine faisant ses yeux revolver sur « Vivement Dimanche ».

Le #TL correspond à votre liste de suiveurs. Ainsi quand vous procédez au #FF ou encore que vous #RT (puisque vous êtes à présent une pro tout simplement), c’est à votre #TL que vous partagez.avancé, 08-11-2013

Un téléviseur LG soupçonné de surveiller les téléspectateurs

Par Lucie Ronfaut | Publié le 22/11/2013

 LG avancé, 22-11-2013

 

Un blogueur anglais affirme que sa «smart TV» de la marque LG surveille ses habitudes de consommation afin de concevoir des publicités ciblées.

C’est une drôle de découverte qu’a fait le blogueur «DoctorBeet». Ce développeur anglais, dont le vrai nom est Jason Huntley, possède une télévision connectée de la marque sud-coréenne LG (une «smart TV»). Sur l’écran d’accueil de l’appareil figurent des publicités. Intrigué, il cherche davantage d’informations au sujet de ces réclames. Il découvre alors, via une page Web consacrée à la «smart TV» de LG, que sa télévision connectée enregistre à son insu sa consommation de programmes télévisés. Par exemple, lorsque le blogueur regarde la chaîne de télévision BBC News, cette information est envoyée à LG. Néanmoins, en fouillant dans les options de sa télévision, Jason Huntley découvre qu’il est possible de désactiver cette collecte de données. «Après ça, j’ai décidé d’analyser plus en détail les données envoyées depuis mon téléviseur», explique le développeur anglais dans un post de blog publié lundi. «Mais il s’avère que ces informations étaient transmises à LG même après avoir désactivé cette option»

Plus surprenant encore, LG ne se contentait pas de surveiller quelles étaient ses chaînes de télévision préférées. En inspectant la liste d’informations collectées par l’entreprise sud-coréenne, «DoctorBeet» y trouve des noms de fichiers personnels, présents sur une clé USB qu’il avait branchée sur sa télévision afin de les regarder sur grand écran. «Ma femme était choquée d’y voir les noms de nos enfants, juste parce que nous avions regardé une vidéo filmée à Noël sur notre télévision», s’indigne-t-il.

 

LG relativise la polémique

En trois jours, l’article de «DoctorBeet» a été vu plus de 420.000 fois. Il a provoqué de nombreuses réactions, dont celle de l’Information Commissioner Officer, organe public anglais chargé de la protection des données personnelles des citoyens, qui a annoncé l’ouverture d’une enquête à ce sujet.

Face à la polémique, LG a finalement déclaré qu’il allait permettre à ses utilisateurs de désactiver pour de bon la collecte de données. L’entreprise sud-coréenne a par ailleurs relativisé la gravité des faits, précisant qu’elle ne conservait aucune information sur ses serveurs. Cette analyse de la consommation des téléspectateurs sert à la conception de publicités ciblées. Si une personne regarde des chaînes de sport, la page d’accueil de sa télévision peut présenter des publicités pour, par exemple, des boissons énergisantes. Un procédé qui est déjà la norme sur Internet.

De son côté, LG entend garantir la «meilleure expérience de télévision possible». Néanmoins, l’entreprise a pris soin de désactiver son site réservé aux annonceurs de la «smart TV», officiellement pour une opération de maintenance.

Le monde en mode 3D

Les imprimantes 3D vont transformer nos vies, et le monde du luxe.

Par Morgane Miel 05 novembre 2013

 

Les machines à rêve sont à l’œuvre. Avec les imprimantes 3D, les limites de la créativité semblent infinies. Voici l’ère du sur-mesure parfait, de la précision extrême, des nouvelles matières plus vraies que nature… Une révolution high-tech qui va transformer nos vies et le monde du luxe.

Serait-ce la « troisième révolution industrielle », comme l’avance le très sérieux magazine anglais The Economist ? Dans le monde glamour et feutré du luxe, le terme semble un peu « rugueux ». Et pourtant, il suffit de voir une imprimante 3D transformer en quelques heures n’importe quel dessin de designer en un objet trois dimensions, d’observer celui-ci prendre forme, couche après couche, là où sortait auparavant une simple feuille de papier, pour se rendre à l’évidence : il y aura bien, même dans le luxe, un avant et un après la révolution 3D. Aujourd’hui, on peut tout produire ou presque grâce à ces imprimantes du futur, apparues dans les années 1990 et promues depuis six ans par une poignée de fab labs (laboratoires d’innovation) dans le monde. Tout, même une arme à feu, un stradivarius ou, comme la start-up californienne Organovo, des tissus humains (muscles cardiaques ou poumons). Mais aussi des robes à plumes en nylon, comme les sculpturales créations de la designer anglaise Catherine Wales, qui a exposé ses créations en juillet dernier au Design Museum de Londres. Ou encore, des robes-sculptures ou des corsets aux torsades d’une précision et d’une légèreté infinies, comme les imagine la surdouée Iris van Herpen, créatrice haute couture néerlandaise et chef de file de la mode version 3D. Et bientôt, des it bags en série ? Le raccourci peut sembler rapide. Mais les observateurs savent bien que l’univers de la mode et du luxe, s’il s’inspire du passé, évolue sans cesse au contact des innovations technologiques (digital…). Et tous l’affirment  : le luxe devrait même être un des premiers secteurs à sauter dans le train de la révolution 3D. Dans une petite décennie, c’est-à-dire demain. Le luxe en mode reset ? Voyage vers un futur proche, qui nous mène au cœur de la matière…

Impression forte

Comment imaginer un secteur qui tire sa réputation du fait main, de la qualité et de l’unicité de ses produits flirter avec une technologie visant à la (re)production de masse ? « Nous n’en sommes qu’au début du phénomène, souligne Clément Moreau, fondateur de Sculpteo, le plus gros fab lab français. Aujourd’hui, on peut réaliser en 3D des robes comme celle créée pour Dita Von Teese par le designer new-yorkais Michael Schmidt et l’architecte Francis Bitoni ou imprimer des sacs, des chaussures… Mais cela relève du coup médiatique et surtout du sur-mesure d’exception. Pour l’instant, ce que la 3D parvient à produire d’un seul tenant – et à plus grande échelle –, ce sont uniquement des produits en plastique, et personne n’a envie de porter des escarpins en plastique… »

La 3D sert donc surtout aux marques à imaginer des objets en céramique (restituée à base de poudre d’argile), des prototypes ou des bijoux. « Dans les deux cas, elle permet d’élaborer des formes extrêmement complexes, qu’un artisan seul ne pourrait pas réaliser », poursuit Clément Moreau. Certaines maisons de la place Vendôme utilisent déjà ce procédé en haute joaillerie pour imprimer au micron près des moules ultra-sophistiqués, avec des effets d’entrelacs, de grilles ou de nid-d’abeilles. De grands noms d’art de la table y feraient également appel pour inventer de nouveaux prototypes. Mais les grandes prouesses de la 3D restent à imaginer. Et elles vont tirer le luxe vers le très haut de gamme.

« L’intérêt réel de cette technique ne résidera pas tant dans la reproduction d’objets que dans l’invention de nouveaux matériaux, assure Pierre Mallevays, ancien directeur des fusions acquisitions chez LVMH et aujourd’hui consultant spécialisé dans le luxe, à la tête du cabinet Savigny Partners. Nous serons bientôt capables de reconstituer du cuir sans tuer un seul animal. Cela aura des conséquences sur la filière bovine et une influence positive sur l’environnement (une vache consomme des litres d’eau et produit beaucoup de CO2), et la protection des espèces en voie de disparition (crocodiles, serpents…) ou tracées. »

Effet seconde peau

Autre atout : ces peaux seront produites sans défauts ou irrégularité, donc utilisables sans perte. Entièrement recyclables (le principe de base de tous les matériaux liés à l’impression 3D). Un détail important dans l’industrie du luxe jugée encore trop polluante. « La 3D va aussi repousser les limites de la créativité, poursuit Pierre Mallevays. On va pouvoir ajouter à ces nouvelles matières des composants organiques aux mêmes propriétés que la peau – et ainsi créer des tissus à effet seconde peau, des cuirs élastiques, transparents, qui protègent de la chaleur, du froid, qui bronzent ou qui évoluent avec le temps ! C’est bien pour cela que les marques auront toujours besoin des petites mains. Il ne faut pas imaginer un sac Hermès sortir d’une imprimante ! Il en sortira de la matière et il faudra toujours l’expertise des artisans pour le concevoir et l’assembler. » Assembler : tout tient dans ce mot. Comme le souligne la créatrice Iris van Herpen, la première à véritablement utiliser l’impression 3D dans la mode, l’idée n’est pas d’imaginer des robes entièrement conçues en 3D, mais des pièces en édition limitée comme des sacs dont cent exemplaires posséderaient un fermoir imprimé en 3D (en argent, en or…), interchangeable à l’envi.

La nouvelle ère de la création

Pour ses propres collections, la Néerlandaise sculpte ainsi en 3D le détail d’une épaule travaillée, un boléro sculptural en forme de coquillage ou un corset-armure, qui viendront se greffer comme une extension du corps, telle une coque souple sur une robe en tissu. « Cette technique m’inspire, car je visualise mes créations en plusieurs dimensions. C’est très réducteur de les coucher sur papier, de les aplatir, pour leur redonner forme et volume par la suite. Ce qui fera l’exclusivité de la haute couture, quand elle utilisera la 3D, c’est cette créativité dans une précision de détails qui ne lui était pas accessible avant. Mais je la combinerai toujours avec des pièces travaillées à la main. »

Les créateurs l’admettent: cette nouvelle technologie ouvre le champ des possibles. « Pour moi qui ne suis pas croyante, la science et le progrès sont presque une religion, poursuit Iris van Herpen. La science, c’est l’inspiration pure, qui nous pousse à repartir de zéro, sans regarder le passé – la mode le fait un peu trop aujourd’hui. J’exerce mon cerveau à penser la forme d’une façon totalement différente, qui n’existe pas. C’est un exercice. »

Le consommateur sera coauteur de nos dessins

Écho semblable chez la créatrice britannique Catherine Wales, dont l’univers graphique et poétique – ailes d’ange postmoderne, masques blancs, crinolines arachnéennes – est incarné en 3D par l’intermédiaire d’une fibre à base de nylon. Toutes les pièces sont conçues à ses propres mesures, grâce à l’autre vertu de la technique 3D : le scannage du corps. « Contrairement aux apparences, ces vêtements sont ultra-confor­­tables, explique-t-elle. Chaque partie de mon corps s’y emboîte littéralement. » La jeune femme le sait : l’avenir de la mode réside dans ce nouveau sur-mesure. Les clientes pourront même customiser chaque modèle en modifiant son fichier informatique (choix de couleurs, détails de coupes…) sur le site Web des marques. Cette nouvelle donne risque de booster encore les ventes sur Internet. « Elle remet aussi en question notre ADN de créateur, car le consommateur sera coauteur de nos dessins, souligne Catherine Wales. Évidemment, tous n’auront pas cette aspiration et les marques limiteront le nombre de critères qui pourront être modifiés. Mais, il va nous falloir apprendre à être flexibles… »

Le luxe made at home  ?

Cette facilité d’accès aux dessins originaux, via les fichiers électroniques, pose évidemment la question de la contrefaçon. Va-t-on désormais pouvoir copier des sacs Chanel, Dior, Hermès, Vuitton… comme des fichiers MP3 ? Et comment, dans ce contexte, protéger la création ? Pour l’instant, les marques n’ont pas vraiment la réponse. « Le sujet du copyright est crucial pour elles, confirme Mathilde Berchon, consultante spécialisée vivant à San Francisco et auteur de l’Impression 3D (éd. Eyrolles, 2013). Toutefois la menace reste encore mesurée. Si des modèles d’imprimantes accessibles aux particuliers sont apparus (entre 100 et 1 500 euros environ), l’impression à la maison n’égale en rien la fabrication à l’usine : on peut répliquer des petits objets, majoritairement en plastique – bijoux, coques de portables –, mais guère plus pour l’instant. Et la production haut de gamme reste très onéreuse, concentrée entre les mains de trois grands acteurs dans le monde. Aujourd’hui, il est plus facile de copier un sac en cuir traditionnel dans un atelier clandestin que de se fournir les matériaux nécessaires à la réplique d’une impression 3D  ! » Pour lutter contre la contrefaçon, la meilleure réponse des marques de luxe restera encore et toujours… la créativité. « Plus les marques inventeront de nouvelles matières, et en protégeront la “recette”, plus celles-ci seront difficiles à copier, souligne Mathilde Berchon. On aura encore plus envie d’aller les toucher, de les découvrir en boutique. L’expérience du client fera la différence : on peut imaginer qu’il pourra scanner une partie de son corps en magasin, via des iPads, et possédera ainsi un exemplaire unique. » C’est d’ailleurs à cette ­utilisation plus interactive que travaillent les inventeurs, conscients que le nouveau luxe est indissociable aujourd’hui du progrès digital.

Commander une robe à ses mesures, depuis son lit

« L’urgence est de ­simplifier la fabrication des fichiers 3D, d’obtenir, par exemple, des logiciels de scannage facilement utilisables depuis un iPhone ou un iPad, afin de parvenir à un sur-mesure totalement intégré dans le quotidien. » Commander une paire de souliers d’exception ou une robe totalement à ses mesures, depuis son lit ou sa  ­baignoire, voilà le luxe de demain.

 

 

 

Quelle est l’origine d’Halloween

Une légende celte

La légende et les coutumes d’Halloween remontent à des centaines d’années, longtemps avant l’ère chrétienne. Les enfants de nombreux pays continuent de perpétrer cette tradition très amusante en se déguisant horriblement et en défilant pour réclamer des bonbons ou autres cadeaux.

D’où vient cette tradition ?

Il y a environ 3000 ans, l’année Celte se terminait non pas le 31 décembre comme maintenant, mais le 31 octobre. Et cette dernière nuit était la nuit de Samain, le dieu des morts.

Les nuits devenant plus longues à cette période, d’après la légende, les fantômes des morts en profitaient pour rendre visite aux vivants. Ces esprits n’étaient pas tous sympathiques et bienveillants. Et Samain, le dieu des morts rôdait pour rassembler les âmes de ceux qui étaient trépassés dans l’année.

Pour commencer une bonne année, les Celtes (ancêtres des Irlandais, des Ecossais et des Gallois) exécutaient des rituels religieux très particuliers.

Dans chaque village, les hommes éteignaient les feux de leurs foyers.

Les druides étouffaient aussi le feu de l’autel sacré. Ils frottaient ensuite des branches sèches d’un chêne sacré jusqu’à ce qu’elles s’enflamment en un nouveau feu en l’honneur du Dieu Soleil.

Chaque chef de famille recevait une braise pour allumer un nouveau feu dans son foyer. Ce feu sacré qui ne devait pas s’éteindre jusqu’à l’automne suivant protégeait chaque maison des esprits diaboliques.

Au cours de la nuit, tout le village se rassemblait en cercles pour festoyer autour d’immenses feux. Les villageois buvaient de la cervoise (de la bière), du vin et de l’hydromel (boisson alcoolisée obtenue par la fermentation de miel dans de l’eau).

Des taureaux blancs attachés par les cornes étaient sacrifiés après la cueillette du gui par les druides. Pour être sûrs d’effrayer les esprits mauvais, les gens s’habillaient avec des costumes terrifiants et se maquillaient de façon affreuse. Ils avaient aussi pensé à laisser des offrandes devant leurs portes pour apaiser les revenants.

Cette fête pouvait durer 15 jours !

Les Romains, après avoir conquis la Grande-Bretagne, ajoutèrent aux traditions celtes des rites issus d’une de leurs propres fêtes de la moisson, qui avait lieu le 1er novembre en l’honneur de Pomone, déesse étrusque annexée par la religion romaine, nymphe des fruits et des fleurs.

En 308, l’empereur romain Constantin apaisa la population des territoires païens nouvellement conquis en leur accordant le droit de conserver leur ancien rite du jour de Samhain. Il changea la date du prédécesseur chrétien d’Halloween, soit la Toussaint des catholiques romains en la fixant au 1er novembre alors qu’à l’origine, elle était célébrée en mai. Le panthéon de Rome, un temple construit pour adorer une multitude de dieux, fut converti en église. Pendant que les chrétiens célébraient leurs saints disparus, les païens dédiaient la nuit précédente à leur «seigneur de la mort».

En 840, le pape Grégoire IV instaure la Toussaint, déclarant que le 1er novembre et la veille (le 31 octobre), les morts seraient célébrés.

Plus récemment, les immigrants européens, et plus particulièrement les Irlandais (qui, poussés par une terrible famine, partirent s’établir en Amérique), introduisent leurs coutumes en Amérique dont la fête des morts avec Samhain. A la fin du 19ème siècle, leurs coutumes étaient devenues célèbres. C’était l’occasion de renverser des cabinets extérieurs, d’infliger des dommages aux propriétés et de se permettre des fourberies qui n’auraient pas été tolérées à d’autres moments de l’année.

L’origine des citrouilles de Halloween

Pour éclairer leur chemin en allant de maison en maison, les prêtres celtes portaient des navets évidés et découpés en forme de visage, où brûlait une bougie faite avec de la graisse humaine de sacrifices précédents. Ces navets représentaient l’esprit qui allait rendre leurs malédictions efficaces.

Au 18ème et 19ème siècle, quand cette coutume est arrivée aux Etats-Unis, les navets ont été remplacés par des citrouilles. Le nom donné à l’esprit qui habitait dans la citrouille était: «Jock» qui est devenu «Jack qui habite dans la lanterne», d’où le nom de «Jack-o-Lantern», tiré d’un conte dans lequel un homme célèbre, nommé Jack, fut chassé à la fois du ciel et de l’enfer. Contraint d’errer sur terre comme un esprit, le diable pour le consoler lui aurait donné un charbon ardent tiré de la fournaise, que Jack mit dans une rave évidée pour éclairer son chemin dans la nuit.

A noter que les couleurs orange et noire rappellent la lumière et les ténèbres, et peuvent être aussi reliées à l’occulte. Elles étaient en rapport avec les messes commémoratives pour les morts, qui avaient lieu en novembre. Les bougies en cire d’abeille, habituellement de couleur écrue, étaient oranges lors de la cérémonie et les cercueils du cérémonial étaient couverts de draps noirs.

Quelques liens entre Halloween et l’occultisme

  • Les costumes d’Halloween sont issus de l’idée des druides celtiques qui prétendent que les participants au cérémonial devaient porter des têtes d’animaux et leurs peaux, afin d’acquérir la force de la bête qu’ils représentaient.
  • «Trick or treat» est tiré de la tradition irlandaise, selon laquelle un homme conduisait une procession pour prélever des contributions chez les fermiers, de peur que leurs récoltes ne soient endommagées par les démons.
  • «Dunking for apples» venait d’une ancienne pratique pour connaître l’avenir, liée à Pomone, nymphe des fruits et des fleurs. Le participant, qui réussissait à attraper entre ses dents une pomme se trouvant dans un tonneau plein d’eau, pouvait espérer une romance, couronnée de succès, avec l’être aimé de son choix.
  • Des chats représentaient des humains incarnés, des esprits malveillants ou des «amis intimes» des sorcières.
  • Les noisettes étaient utilisées dans la divination romanesque. Une partie de ce qu’on mange, lors de Halloween, contenait des objets, mis à l’intérieur des aliments, comme moyen de dire la bonne aventure.
  • Les masques ont, traditionnellement, été des moyens animistes pour se protéger d’une manière superstitieuse des esprits mauvais ou pour que celui qui le porte puisse changer de personnalité, afin de communiquer avec le monde des esprits.
  • Il faudrait aussi ajouter à cette liste l’opportunité de vivre, l’espace d’une folle nuit (dite «bal de l’horreur et du plaisir»), toutes les perversions et braver tous les interdits.

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